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Polichinelle lazziste
Polichinelle lazziste est une pièce pour marionnettes donnée à la cinquième Soirée des Lazzistes, un groupe de huit amis qui, pendant l'hiver 1731-1732, organisaient à tour de rôle des spectacles de société après leurs soupers. Ces représentations, qu'ils appelaient « lazzi » en donnant à ce mot le sens de « divertissement », et dont ils étaient les seuls auteurs, interprètes et spectateurs, étaient toujours préparées secrètement, avec l'obligation de changer de nature à chaque fois : bal masqué, faux numéro de chien savant, marionnettes, projection de lanterne magique, etc. C'est l'actrice de la Comédie-Française Jeanne-Françoise Quinault qui prit l'initiative de ces soirées, auxquelles participèrent le comte de Caylus, le comte de Maurepas, le comte de Livry, Alexis Piron, Charles-Alexandre Salley, Mlle Quinault-Dufresne et Mlle Balicourt. Ils apparaissent dans le texte sous le surnom qu'ils se donnaient pendant ces soirées : « Mlle Tonton » est Mlle Quinault, « M. Luchon » est le comte de Caylus, « Mlle Bouri » est Mlle Balicourt, « Mlle Loulou » est Mlle Quinault-Dufresne, « M. Satyre » est Salley, « M. Bavard » est Piron, « M. l'Ingrat » est le comte de Maurepas, « M. Souverain » est le comte de Livry.
Un inventeur de divertissements devient sorcier pour satisfaire les commandes qui lui sont faites
Polichinelle raconte au Compère qu'il s'est fait marchand de lazzis pour entretenir ses six maîtresses et craint de manquer d'esprit. Un Magicien l'aide en l'envoyant à un sabbat où il devient sorcier. Les Lazzistes viennent tour à tour lui passer des commandes qu'il ne peut honorer. Polichinelle promet à Mlle Tonton de lui faire rencontrer M. l'Ingrat. Il fait apparaître un théâtre miniature pour M. Bavard. Mlle Tonton et M. l'Ingrat se reconnaissent et ont une dispute d'amoureux. M. Souverain fait une entrée fracassante pour affirmer qu'il est le plus grand Lazziste, il fait tirer un feu d'artifice et annonce le service du souper.
Première représentation
Éditions et traductions
Histoire et recueil des lazzis, éd. Judith Curtis et David Trott. Oxford: Voltaire Foundation, 1996.