L'Agneau a menti est la première des trois fables contemporaines du cycle Lapin cachalot, trois commandes d'écriture faites par la metteuse en scène Émilie Flacher à trois autrices, les deux autres étant Les Acrobates de Julie Aminthe et /T(e)r:::i/e:::r de Gwendoline Soublin. L'objectif de ce cycle est de renouveler le genre littéraire de la fable animale en faisant entrer les spectateurs dans un écosystème et en les invitant à regarder le monde des hommes depuis le point de vue des êtres vivants qui l'habitent.

Anaïs Vaugelard s'est inspirée d'un fait-divers: aux Pays-Bas, en février 2018, une vache échappée sur le chemin vers l'abattoir avait trouvé refuge dans un bois, suscitant un élan de solidarité dans la population. L'écriture de la pièce s'est nourrie d'échange avec des élèves d'une école primaire de Bourg-en-Bresse. La représentation est destinée à tous les publics à partir de 7 ans.

Un Agneau esseulé, maigre, sale et guetté par un Vautour qui attend sa mort pour le dévorer, arrive dans un herbage où il espère être accueilli dans un nouveau Troupeau. Le Troupeau l'interroge et lui reproche d'avoir menti dans sa déclaration, en affirmant d'abord qu'il ne savait pas ce qu'était devenu son propre troupeau, puis que celui-ci avait été massacré. L'entrée dans le Troupeau lui est donc refusée, et les moutons lui envoient Patou, le chien berger qui les protège, pour le chasser. Mais Patou connaît le troupeau d'où provient l'Agneau esseulé, il y a été élevé par le brebis Bella qu'il considère comme sa mère et se persuade que l'Agneau est son frère. Patou embrasse l'Agneau, lui dit qu'il peut rester dans le Troupeau et qu'il n'y a pas de différences entre chiens et mouton. Pour le démontrer, il se met à bêler et enseigne à l'Agneau comment aboyer.