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[Jan Klaassen en Katrijn]
[Jan Klaassen en Katrijn] (Jan Klaassen et Katrijn) est la reconstitution faite par Wim Meilink de l'ancien spectacle farcesque de Jan Klaassen (aussi orthographié : Jan Claeszen, Jan Klaaszoon, Jan Klaeszn, etc.). Meilink, qui publie ce texte sous le titre Het oude Jan Klaassen-spel (Le jeu ancien de Jan Klaassen), s'est aidé pour cette reconstitution des textes du marionnettiste Janus Cabalt (1869-1935) qui jouait à l'intérieur de son castelet dans les rues d'Amsterdam. Ces textes ont été retranscrits par Thijs Mol en 1952 et complétés grâce à plusieurs autres sources: des fragments de représentations dans la rue enregistrés par Feike Boschma, un texte (Jan, Gathrijn et Stommetje) fourni par Cees Boekraad, et le répertoire de Gerardus Remet.
Jan Klaassen est le héros traditionnel des spectacles de marionnettes à gaine joués dans la rue aux Pays-Bas. Il est dérivé du Polichinelle français, arrivé dans ce pays à la fin du 17e ou au début du 18e siècle, mais il s'inspire aussi de Jan Claesz, protagoniste de plusieurs comédies de Thomas Asselijn (1620-1701), lui-même repris d'une figure locale au sujet de laquelle les archives de la ville d'Amsterdam conservent plusieurs documents relatant des disputes, des scènes de ménage et des excès d'alcool.
Le texte est présenté par Meilink en cinq actes qui sont en réalité cinq sketches pouvant être joués de façon indépendante. Plusieurs d'entre eux (le cadavre récalcitrant, la pendaison) se retrouvent chez Punch, Polichinelle ou Pulcinella.
Après s'être disputé avec plusieurs personnages, le héros échappe à la mort
Jan Klaassen annonce au public qu'il vient de se marier avec Katrijn en et débite des grossièretés sur elle. Quand elle arrive, il la frappe en continuant de l'insulter.
Kleine Ko (une marionnette avec un très long cou extensible) entre en scène en dansant, dos au public. Jan Klaassen l’interpelle, mais à chaque question Kleine Ko secoue la tête pour dire non. Son cou s'étire jusqu’au plafond tandis que Jan Klaassen essaie de le tirer vers le bas, mais Ko disparaît.
Jan Klaassen appelle Katrijn pour sortir un costume de sa malle parce que c’est son anniversaire. Katrijn refuse d’abord, mais Jan insiste et quand elle ouvre la malle il la pousse dedans et l'y enferme. Jan Klaassen essaie de vendre la malle à un marchand. Au moment où celui-ci ouvre la malle, Katrijn l’attrape et Jan les pousse tous les deux à l’intérieur. Il part en chantant.
Jan Klaassen va devenir soldat. Un général arrive pour le former aux armes, mais Jan Klaassen lui fait des tours. Vexé, le général provoque Jan en duel Jan, et tous deux se battent avec des fusils en guise d’épées. Jan Klaassen trompe le général, le tue, appelle des croque-morts pour l'enterrer. Ils ont du mal à mettre le général dans son cercueil, mais y arrivent enfin et partent en chantant.
Un bourreau installe une potence. Jan Klaassen demande au public qui devrait y être pendu. Quand le bourreau revient pour le pendre, Jan Klaassen fait semblant de ne pas savoir où mettre sa tête et demande au bourreau de lui montrer comment faire. Il en profite pour le pendre.
Première représentation
Éditions et traductions
Wim Meilink, Doopceel van Jan Claeszen. Amsterdam: J.H. de Bussy, 1969.