
Imprimé
8 pages
The Dominion of Fancy
or, Punch's Opera
Dans son enquête London Labour and the London Poor, parue en 1850 sous la forme d'articles dans The Morning Chronicle, puis publiée en quatre volumes, le journaliste anglais Henry Mathew (1812-1887) interroge tous ceux qui vivent et travaillent dans les rues de la capitale. Parmi les différents marionnettistes qu'il sollicite, un montreur du Punch and Judy Show décrit longuement son métier et raconte son spectacle. Ce témoignage de première main, qu'on peut comparer à la version du même spectacle publiée une vingtaine d'années plus tôt par John Payne Collier, est une extraordinaire source d'informations sur les marionnettistes de rue au milieu du 19e siècle. Sont notamment évoquées les variations du Punch en Judy Show à travers les générations et les contextes de représentation, les stratégies d'évitement des enfants pour éviter qu'ils ne perturbent le spectacle, les conditions de travail, etc.
Le héros se débarrasse de tous ceux qui le gênent
Après sa chanson d'ouverture, Punch salue le public, exécute une petite danse et appelle sa femme Judy qui lui demande de lui donner un baiser. Ils dansent, Punch demande à Judy d'aller chercher leur bébé, elle le lui confie. Le bébé crie jusqu'à ce que Punch, excédé, le frappe contre la bande puis le jette hors du castelet. Judy revient, Punch lui avoue ce qui s'est passé, tous deux se battent à coups de bâton et Judy part chez le Constable pour porter plainte. Punch se bat ensuite avec le Beadle chargé de le punir, avec le Merry Clown, le Noir Jim Crow venu chanter une chanson, puis avec le fantôme de Judy qui le terrifie et le laisse inanimé. Punch revient à lui pour se battre ave le Doctor venu le soigner, auxquels se joignent le Beadle et Jim Cros.
Au deuxième acte, Punch apparaît derrière les barreaux d'une prison. Jack Ketch, le bourreau, vient le chercher pour le pendre, mais Punch fait semblant de ne pas savoir comment glisser sa tête dans le noeud coulant et pend le bourreau à sa place. Aidé du Clown Joey, il veut placer le bourreau dans un cercueil, mais celui-ci est trop petit pour cela et Punch en frappe le cadavre.
Devant une auberge, en pleine nuit, Punch joue avec une cloche et réveille le Publican (aubergiste) pour lui demander de l'argent. Furieux, celui-ci sort de chez lui et tous deux se battent pour la cloche. Le Clown arrive et propose à Punch de voler des saucisses dans la cave de l'auberge. Le Clown vole les saucisses et une poêle à frire, puis réveille le Publican pour dénoncer Punch. Le Landlord veut reprendre ses saucisses, mais Punch l'accuse de les lui voler et l'assomme avec la poêle. Puis il frappe Joey qui était revenu. Scaramouch entre, sans tête, puis celle-ci réapparaît au bout d'un cou extensible et il exécute une danse comique. Arrive Satan, sous l'aspect d'un Ours russe ,qui veut emporter Punch en Enfer pour le punir de tous ses crimes. Punch triomphe de lui et salue le public en lui disant que, Satan étant mort, tout est maintenant permis.
Éditions et traductions
Henry Mayhew, London Labour and the London Poor, vol. III. London : George Woodfall and Son, 1851.
Henry Mayhew, London Labour and the London Poor. Oxford: Oxford University Press, 2010.
O. N., "Polichinelle prolétaire", L'Illustration, 31 mai 1850.
(Français)