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28 pages
Auteur(s)
Le Mariage noble
Dans son atelier parisien surnommé "le Temple", à partir de 1889, le peintre Paul Ranson improvise des petites pièces satiriques qui prennent une forme littéraire dans la première édition de L'Abbé Prout : Guignol pour les vieux enfants. Cet ouvrage rassemble les sept saynètes, chacune destinée à une personne connue et chère au cœur de Ranson. La pièce Le Mariage noble est dédiée à Ker-Xavier Roussel, peintre et graveur français (1867-1944).
Malgré la direction artistique mystérieuse de Paul Ranson, son art de la marionnette est imprégné d'humour et de dérision. L'abbé Prout, marionnette grotesque et caricaturale, s'inscrit dans un univers fantaisiste et satirique qui explore les limites du comique, dans le cadre d’une satire des mœurs sexuelles.
Une jeune femme cherche un mari riche
La comtesse veut marier sa fille Clotilde à un homme riche. Cependant, les deux seuls hommes qui fréquentent leur maison sont l’Abbé Prout et Gontran, un jeune homme myope et sans le sou. Clotilde confie alors à Gontran que sa situation financière devient critique et que la seule solution pour s’en sortir est d’épouser un homme riche. Gontran lui promet de trouver de l’argent et lui demande de ne pas oublier les serments qu’ils se sont faits dans leurs "moments inoubliables". Cependant, Clotilde insiste pour que Gontran lui trouve un mari riche parmi ses amis, tout en lui suggérant qu’eux deux pourraient continuer à se voir en secret.
Plus tard, Gontran découvre que son père n’est autre que l’abbé Prout. Ce dernier implore son pardon pour l’avoir abandonné, et Gontran lui demande de l’aider à marier Clotilde à un noble fortuné. Ainsi, l’abbé Prout et Gontran organisent un mariage entre Clotilde et Théobald, un jeune homme riche.
Éditions et traductions
Paul Ranson, L'Abbé Prout : guignol pour les vieux enfants. Paris : Société du Mercure de France, 1902.