Ce texte est une commande d’écriture de Sophie Ottinger pour la compagnie En Verre et Contre Tout (Nancy), qui l’a créé en janvier 2012 au Centre Culturel Pablo Picasso d’Homécourt, sous le titre Moi, dans ma tête !, dans une mise en scène de Sophie Ottinger avec Polina Borisova et Stefane Marques, marionnettistes, et un musicien, Laurent Michelin. L'autrice Karin Serres parle d'une écriture commune à toute l'équipe artistique. Le thème qui lui été proposé, "Comment fait-on pour exister au milieu des autres et pour rester soi ?", lui paraît au coeur de toutes ses pièces. Elle a pris pour point de départ les images mentales nées du bruit de la pluie et de l'idée du lieu (une cabane) afin d'écrire pour un théâtre d'objets.

Mira, une petite fille, se réfugie dans une cabane de jardin après avoir été rejetée par ses amies pour avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas. En parallèle, dans la cour de l'école, Bruce, dit MaBoule, joue à un jeu qui rend muet maîtres et élèves.

La scène suivante se déroule en automne : Mira pleure et parle de sa solitude avec ses pieds, la pluie, son cartable.

En hiver, Mira a froid. Elle se sent différente et raconte à des Bocaux, des Taches Blanches, des Cadeaux, un Calendrier Périmé, tout ce qu'elle a fait pour retrouver l'amitié.

Au printemps, Mira confie aux araignées et aux objets qui l'entourent son désir de se taire à tout jamais.

Lorsque vient l'été, la cabane est presque détruite. MaBoule explique à Mira le jeu auquel il joue: si deux personnes parlent en même temps, le premier qui dit "Chips" a gagné et l'autre ne peut plus parler jusqu'à ce qu'on prononce son nom. Ils deviennent amis. La cabane se reconstruit.

La pièce s'achève par un épilogue: dans la cabane, MaBoule se demande pourquoi ses questions restent sans réponse.