Selon les indications de Pierre Veber, les cinq premières pièces du recueil Monsieur et Madame Lhomme (1989), dont celle-ci, doivent être jouées dans un castelet avec des marionnettes à gaine. Les manipulateurs, visibles, doivent porter soit un demi-masque, soit un masque articulé en batiste et en cire, permettant au spectateur de voir leurs yeux et le mouvement de leur bouche. Leurs gestes doivent être aussi rigides et anguleux que ceux des marionnettes.

Chaque de ces pièces repose sur une intrigue burlesque et comique mettant en scène les personnages de Monsieur et Madame Lhomme (sauf pour cette pièce, où Monsieur Lhomme ne paraît pas). Ces derniers ont été créés au cabaret La Roulotte par M. Goneau et Madame Blanche Quérette.

La bonne Adèle reçoit son amant, le général Ledoux, tandis que sa patronne, Madame Lhomme, dort dans sa chambre. Celui-ci craint d’être aperçu, mais Adèle le rassure : Madame Lhomme ne reçoit jamais personne à une heure aussi tardive. Ledoux promet alors de revenir plus tard.

Soudain, Madame Lhomme, vêtue élégamment, sort de sa chambre. On apprend qu’elle attend le vicomte Narcizzio et qu'elle est impatiente de tromper son mari. Elle ordonne à Adèle d’aller se promener. Lorsque le vicomte arrive, il s’intéresse à la maison et interroge Madame Lhomme à ce sujet. Cependant, l’enthousiasme un peu trop pressant de cette dernière le met mal à l’aise, et il profite du retour d’Adèle pour s’éclipser. Furieuse, Madame Lhomme regagne sa chambre.

Pendant ce temps, Ledoux retrouve Adèle. Au même moment, Narcizzio revient avec l’intention de cambrioler la maison. Alors qu’il fait du bruit dans la salle à manger, Madame Lhomme l’attrape, une trique à la main. Pris au piège, il prétend être venu pour la bonne. Mais son mensonge ne suffit pas : la situation dégénère et se conclut par le meurtre de Narcizzio.