L'ouvrage Petit Théâtre des Ombres Chinoises est signé par un auteur dont les initiales sont M. T.-T. Il a été publié par la Maison Alphonse Giroux, une prestigieuse entreprise parisienne spécialisée dans la fabrication d’objets de luxe, notamment de meubles raffinés, de boîtes à bijoux, de coffrets, de jouets haut de gamme et d’articles de papeterie. Il s'agit donc ici d'une pièce pour théâtre d'ombres destinée à être jouée en famille.

Casse-Bras vient informer le chef des voleurs, Brise-Tout, du succès de l’opération menée durant la nuit. Cependant, il souhaite quitter leur repaire, car il ne s’y sent plus en sécurité : la proximité du magicien Rotomago l’inquiète. Il raconte l’avoir vu envoyer un homme aux Enfers. Intrigué, Brise-Tout souhaite assister à un tel prodige, et les deux hommes se cachent dans la caverne.

Peu après, Rotomago apparaît et se plaint de sa solitude. Il invoque plusieurs démons pour qu’ils assurent sa toilette. Il convoque ensuite sa servante, Perrette, et l’interroge sur sa vie amoureuse. Finalement, il lui propose de l’épouser. Mais Perrette refuse : elle le trouve « vieux et laid », et aime Blaise, un beau jeune homme. Furieux, Rotomago envoie Perrette aux Enfers. Il exige alors de voir Blaise. Lorsque celui-ci apparaît, le magicien lui promet un châtiment pour "s’être introduit dans sa caverne". Il lui pose un ultimatum : pour échapper à la punition, Blaise doit renoncer à épouser Perrette. Blaise refuse, et Rotomago le punit en le vieillissant avant de l’envoyer à son tour aux Enfers.

De nouveau seul, Rotomago fait étalage de sa puissance magique en faisant apparaître et disparaître divers objets. Casse-Bras et Brise-Tout reviennent, décidés à couper la langue au magicien. Mais Rotomago les surprend : devinant leur projet, il fait surgir une tour dans laquelle les criminels se retrouvent enfermés. La tour, accompagnée d’un gendarme, prend alors le chemin de la préfecture. Dans un geste de bienveillance, Rotomago libère ensuite Perrette et Blaise, et leur accorde le mariage.