Caserio est un texte appartenant à la "famiglia d'arte" Rame, dynastie d'acteurs et marionnettistes ambulants remontant au 17e siècle, et se produisant dans plusieurs régions du Nord de l'Italie. Le répertoire de leurs spectacles puise dans un vaste patrimoine littéraire, allant des grands classiques aux romans historiques, souvent avec des accents sociaux et politiques.

La pièce raconte l'histoire de l'anarchiste italien Sante Geronimo Caserio (1873-1894), guillotiné à Lyon après avoir assassiné le président de la République Sadi Carnot. Plusieurs détails, tels que le tirage au sort, sont inventés, le véritable Caserio ayant toujours déclaré avoir agi seul. Comme le souligne Roberto Leydi qui a publié ce texte dans son anthologie Marionette e burattini, l'auteur se montre assez bienveillant envers le protagoniste et montre une certaine sympathie pour ceux qui veulent se rebeller contre l'injustice. Leydi soutient que Caserio accomplit en quatre actes le cycle complet de la représentation épique populaire la plus exemplaire.

Pendant que Gobbo et Chaumartin discutent, Luisa Michel attend Chaumartin car elle a une information importante : Gobbo est un espion. Elle aperçoit alors Chaumartin et l'informe. Un homme masqué annonce qu'une mission importante sera confiée à Sante Caserio. Luisa révèle que Gobbo est un espion et qu'elle l'a vu parler à un policier. Gobbo avoue être un espion par amour pour elle et par jalousie envers Chaumartin. Luisa le tue. Le boulanger Sante Caserio arrive et apprend que son nom a été tiré au sort pour assassiner Sadi Carnot, le président de la République française. L'homme mystérieux fait prêter serment d'obéissance et de loyauté et tout le monde acclame Caserio?

A Lyon, l'aubergiste Gianduia discute avec sa femme Paolina et Dorotea qui leur livre des poulets; Les gendarmes arrivent et demandent de tout préparer car il y aura beaucoup de monde pour le défilé du Président. Caserio entre et s'entretient avec Giorgio le cuisinier et Gianduia, exprimant son désir de voir le président. Caserio, seul, hésite mais sait qu'il doit accomplir sa mission.

Le procès se déroule en cour d'assises. Le président du tribunal et le greffier interrogent Caserio qui raconte comment il a tué le président d'un coup de poignard. Plusieurs témoins sont entendus. Le procureur fait son réquisitoire, l'avocat défend Caserio, mais le tribunal le condamné à être décapité. Caserio réfléchit puis dort. Le gardien l'observe avec pitié, puis le préfet arrive avec l'abbé et l'avocat. Caserio ne se repent pas mais pense à sa mère. Il est guillotiné.