Manuscrit
100 pages
Auteur(s)
Der Strubbelpeter im Tintenfass
Die Reise ins Zauberland
Le sujet provient du livre pour enfants du psychiatre Heinrich Hoffmann, très populaire en Allemagne depuis sa parution en 1844 : il s’agit d’un recueil de fables en vers, illustré par l’auteur lui-même, qui met en scène plusieurs cas d’inconduite chez les enfants et leurs punitions parfois cruelles. Heinrich Apel emprunte à Hoffmann son personnage éponyme, Pierre l’Ebouriffé (aussi traduit par « Crasse-Tignasse »), un garçon qui ne se coiffe pas et ne se coupe pas les ongles. Le marionnettiste lui invente cependant une nouvelle histoire, reprenant seulement quelques motifs de son prédécesseur. Ainsi la punition infligée à Peter vient-elle d’une autre fable, l’Histoire du garçon noir : trois enfants sont trempés par le grand saint Nicolas dans un encrier, pour les punir de s’être moqués d’un Noir. Il n’aura certainement pas échappé à Heinrich Apel que l’un des garnements s’appelle der Kaspar, comme le personnage favori du théâtre de marionnettes allemand… qui ne manque pas d’apparaître dans la pièce.
Le mauvais fils est puni et la fille dévouée est récompensée
La veuve Schulzen tire autant de joie de sa fille Rosa qu’elle se fait de souci au sujet de son fils Peter. Ce sauvageon aux cheveux ébouriffés et aux ongles longs a arrêté d’aller à l’école, n’a de respect pour rien ni personne et ses frasques répétées à l’encontre des habitants du village risquent de lui valoir la prison. Rosa quitte la maison pour se mettre à la recherche du magicien Albaras, qui lui est apparu en rêve et lui a promis d’amender son frère. Sa quête la mène à la cour du roi Artur, dont le fils Tugendreich, en âge de se marier et de prendre les rênes du pouvoir, se complaît pourtant aux plaisanteries de plus en plus effrontées de son domestique Kasper. Celles-ci vont si loin que le mauvais sujet est bientôt chassé du royaume. Il erre dans les montagnes où se trouve le château d’Albaras et, repenti, décide d’entrer à son service. Entre-temps, Peter est devenu un vagabond : lui aussi croise le chemin du serviteur d’Albaras, mais se moque de son visage noir et les esprits se saisissent de lui. Rosa survient à son tour, au terme d’un long voyage depuis la cour du roi. Albaras exhorte Peter à changer de vie, mais celui-ci refuse obstinément. Pour le corriger, les esprits le trempent dans un grand encrier, jusqu’à ce qu’il soit tout noir. Rosa, quant à elle, est retournée chez sa mère. Kasperl les rejoint avec Peter, désormais propre et obéissant. Le prince Tugendreich vient alors demander la main de Rosa, qu’il a vue chez son père. Albaras apparaît pour conclure la pièce.