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15 pages
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Kasperl und Don Juan
En 1852, Carl Reinhardt fit paraître une série de pièces pour Kasperl en accompagnement des planches illustrées qu'il publiait alors dans les Münchner Bilderbogen. Le texte d'attribution incertaine sert donc avant tout de légende à un travail graphique qui a fait de Reinhardt le père de la bande dessinée en Allemagne, et n'était certainement pas conçu pour être joué sur la scène. Pour autant, ces courtes saynètes reproduisent des scènes types et des routines du répertoire pour marionnettes de l’époque : ici Kasperl enfonce son chapeau pointu dans les côtes de Pantolfius, lui donne un coup de pied dans le nez... On retrouve chez lui la brutalité de Pulcinella ou de Punch, une ivrognerie de mauvais aloi et les expressions qui deviendront caractéristique du personnage : la chansonnette « Radi-ridi-rulala - rulala - rulala », ainsi que la formule magique « Parlicke » pour faire venir le diable, que Kasperl a pu apprendre dans la version de Faust publiée par Karl Simrock en 1846. Don Juan, lui, n'est plus qu'un adjuvant : il est là pour que Kasperl se donne en spectacle.
Le mauvais fils puni
Don Juan a chargé son domestique Kasperl de vendre sa dernière chemise et son dernier manteau, mais Kasperl a bu l'argent de la vente. Il l'envoie alors en emprunter à son père, le chevalier Pantolfius. Comme ce dernier refuse, Don Juan vient lui-même le sommer d'obtempérer, mais en vain, et Kasperl lui donne un coup de pied dans le nez. Pour trouver de l'argent, Kasperl a alors l'idée de convoquer le diable, mais quand Don Juan veut lui vendre son âme, il lui répond qu'elle lui appartient déjà et l'emporte en enfer.
Éditions et traductions
Carl Reinhardt, Das wahrhaftige Kasperltheater, Münchner Bilderbogen, 1852
Louis Lemercier de Neuville, Histoire anecdotique du théâtre de marionnettes. Paris: Calmann-Lévy, 1892, p.49-55.
(Français)