
Imprimé
16 pages
Pierrot et le pâtissier
Comme dans Le Sac de Charbon et plus encore comme dans Le Mariage forcé, Duranty met ici en scène un Pierrot féroce, vif, sournois et violent qui veut rivaliser en méchanceté avec Polichinelle. Les nombreuses didascalies nous indiquent que les scènes reposent principalement sur un enchainement de gags (lazzi) traditionnels pour la marionnette à gaine (coups avec la tête, coups de bâton, course-poursuite...) qui impliquent vivacité et virtuosité dans l'exécution des routines de jeu par le marionnettiste.
Le triomphe d'un criminel
Un riche pâtissier demande à son cousin l’apothicaire de l’aider à empoisonner Pierrot, qui le vole et l’agresse sans cesse. Comme ce plan échoue, il lance son chien aux trousses du voleur, mais Pierrot tue le chien. Sachant que Pierrot a toujours rêvé d’apprendre la pâtisserie, le pâtissier fait semblant de l’embaucher comme apprenti pour mieux se venger. Mais Pierrot multiplie les mauvais tours. Le gendarme, venu l’arrêter, est escroqué, puis pendu à la place du scélérat. Pierrot finit par tuer le Pâtissier et l’apothicaire, en digne disciple de Polichinelle.
Première représentation
Éditions et traductions
Duranty, Théâtre des marionnettes du jardin des Tuileries, texte et composition des dessins par M. Duranty. Paris: MM. Dubuisson et Cie, Éditeurs-Libraires, 1862.
Louis Edmond Duranty, Théâtre des marionnettes. Arles: Actes Sud, 1995.