Imprimé
8 pages
Polichinelle colin-maillard
Manuscrit sans indication d'auteur, conservé dans la Bibliothèque dramatique de M. de Soleinne (Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits, FF 9251). C'est la deuxième d'un groupe de quatre pièces manuscrites rassemblées en un « Répertoire des petites pièces de Polichinelle » (les autres sont L'Enlèvement de Proserpine par Pluton roi des enfers, Polichinelle Grand-Turc et Le Marchand ridicule). La date de 1695 a parfois été avancée par erreur. Les frères Parfaict, dans leur Dictionnaire des théâtres de Paris, vol. 4 (1767), la désignent comme une pièce pour marionnettes, représentée par Gillot en 1708. Comme l'observe Françoise Rubellin, qui en a réalisé l'édition, ces pièces présentent un Polichinelle très différent de celui des théâtres de la Foire, sans doute plus populaire.
Gaston Baty en a réalisé une transcription manuscrite conservée à l'Institut International de la Marionnette (don Temporal).
Le personnage du Compère était interprété par un acteur placé devant la scène, pour servir d'intermédiaire entre la représentation et le public.
Un veuf cherche à se remarier et se fait berner
La femme de Polichinelle vient de mourir et ce dernier demande au Compère s'il veut bien l'épouser. Le Compère refuse et conseille à Polichinelle d'acheter une fille au Bonhomme Tatepoule qui en fait commerce. Le Compère bande les yeux à Polichinelle pour qu'il joue à colin-maillard et attrape une fille. Polichinelle prend un papillon pour une fille. Un diable vient, déguisé en fagot, et se fait prendre par Polichinelle qui, ayant retrouvé la vue, renonce à son projet. Une danse de paysans et de paysannes clôt la pièce.
Première représentation
Foire Saint-Germain, loge d'André Gillot.
Éditions et traductions
Françoise Rubellin (dir.), Marionnettes du XVIIIe siècle, Anthologie de textes rares. Montpellier: Espaces 34, 2022: 57-64.