Luna, lunera - Elena Fortún (Encarnación Aragoneses Urquijo)

Luna, lunera

Elena Fortún (Encarnación Aragoneses Urquijo) | 1929-1930 | Madrid, Espagne
Genre (indiqué par l’auteur)
Comedia
Personnages
Bruja, Rey Tiburcio, Reina Bonita, Príncipe Pepito, Luna, Dama Juana, Preceptor, Miau (gato policía), Chambelán, Galopón, Cigüeña, Cigüeñitos, Brujitos, Búho, Diablos, Osito, Ladrones, Genízaros, Ratones
Nombre d’actes
1
Notice

Le titre Luna, lunera fait référence à une comptine très connue en Espagne. Les sources bibliographiques confirment que la pièce fut publiée dans le recueil Teatro para Niños en 1935, mais aucun exemplaire ne semble avoir été conservé. La première édition parvenue à nous est celle d'Aguilar, parue en 1942. Elle rassemble douze brèves pièces de théâtre pour enfants dont certaines font référence à la Commedia dell'arte et au théâtre de marionnettes à gaine espagnol, les "títeres de cachiporra". La dernière de ces pièces est Luna, lunera, présentée comme "comédie en un acte et quatre tableaux, écrite pour marionnettes à gaine et qui peut être représentée par des enfants et des acteurs". L'édition de 2018 du Teatro para Niños, chez Renacimiento, est accompagnée d'une introduction de Purificación Mascarell sur le théâtre d'Elena Fortún et des illustrations originales de l'édition de 1942, réalisées par Dubón.

Avec ses dix-neuf personnages, la pièce a été jugée injouable par l'historien du théâtre Juan Cervera (Historia crítica del teatro infantil español, 1982), qui ignorait sans doute que la pièce avait déjà été mise en scène en 1930 par la compagnie Teatro Pinocho, qui pouvait compter jusqu'à dix marionnettistes simultanément en scène.

L'originalité de Luna, lunera consiste dans la subversion des codes traditionnels des contes et dans l'introduction de chansons et de poèmes, ce qui donne un rythme enlevé et un esprit amusant à la pièce.

Résumé

Une sorcière se déguise en reine mais elle est dévoilée par la Lune

Dans une salle du palais, la Sorcière est attachée à gros poteau. Le Hibou (Búho) et la Lune (Luna) l'accusent de tous les maux qu'elle a commis et annoncent qu'elle va mourir pour cela. Un Chambellan apparaît et annonce que l'exécution peut être remplacée par vingt coups de bâton si elle retrouve trois objets qui ont été perdus dans le palais : les lunettes du roi malvoyant Tiburcio, la trompette du Précepteur sourd et la perruque d'une femme chauve, Dama Juana.

La Sorcière, toujours attachée, demande de l'aide aux Diables, qui se moquent d'elle. Elle amadoue la Jolie Reine (Reina Bonita), lui demande son manteau et sa couronne. Puis elle parvient à se libérer et attache la Jolie Reine au poteau, en lui mettant son chapeau et ses vêtements de sorcière. Déguisée en reine, elle joue des mauvais tours dans tout le palais. La Lune, le personnage principal, vient en aide à la Jolie Reine, qu'elle détache avec l'aide des Souris (Ratones). Les Souris et la Reine grimpent sur la langue de la Lune et pénètrent dans sa bouche pour se protéger de la Sorcière.

La Sorcière continue ses méfaits dans le palais. Le Prince Pepito découvre que sa mère est à l'intérieur de la Lune et il lui raconte que c'est lui qui a caché les trois objets perdus dans le ventre du cheval Galopón, lequel se trouve lui aussi dans la Lune. Galopón leur apprend que le Précepteur lui a donné un coup de pied et que les objets sont tombés dans le nid de la Cigogne (Cigüeña). La Cigogne veut emporter le Prince dans son nid pour nourrir à ses petits. Mais, depuis l'intérieur de la Lune, la Reine dit à la Cigogne qu'elle lui donnera les sauterelles du jardin du palais en échange du Prince. La Cigogne raconte que les trois objets sont tombés dans un autre nid, à côté du sien, où grandissent les trois enfants de la Sorcière (Brujitos).

Les Brujitos, méchants et rebelles, jouent avec les lunettes du roi Tiburcio, la petite trompette du Précepteur et la perruque de Dama Juana. Avec l'aide du chat policier Miau et de la Lune toujours présente, tout se résout. Le roi Tiburcio pourra voir, le Précepteur pourra entendre et Dama Juana couvrira sa tête avec la perruque. La Sorcière et tous les méchants sont capturés par la langue de la Lune.

Date d’écriture
1929-1930

Autres titres

Luna, Lunera o Cigüeñitos en la torre (1930)

Première représentation

Madrid, Espagne, 16 février 1930 -

Teatro de la Comedia par le Teatro Pinocho, compagnie de marionnettistes dirigée par Salvador Bartolozzi

Éditions et traductions

Édition

Elena Fortún, Teatro para Niños, 1935. Madrid: Aguilar.

Édition moderne

Elena Fortún, Teatro para Niños, 2018. Sevilla: Renacimiento, pp. 275-312.

Langue
Espagnol
Registres littéraires
Merveilleux
Techniques d’animation
Marionnette à gaine, Acteur et marionnette
Public visé
Jeune public
Licence
Domaine public

Mots-clés

Procédés théâtraux

Permalien

Rédaction de la notice

Adolfo Ayuso Roy