Les comédies d'Alphons Müller réunies dans le recueil Sechs neue Lust-Spiele für das Porcinell-Theater traitent à travers le théâtre de marionnettes - Porcinell-Theater, c'est-à-dire théâtre de Polichinelle - de thèmes de la vie populaire et campagnarde. Les textes sont pour partie composés en vers, dans un style qui s'inspire de la chanson. La pièce Die Taufe, ironiquement sous-titrée Idyllisches Lustspiel in einem Akt [comédie idyllique en un acte], reprend en réalité des motifs qui viennent de Punch : le père qui frappe son enfant en ouverture de la pièce, la scène de pendaison vers la fin, mais le traite d'une manière qui tient beaucoup plus au texte parlé qu'à la manipulation de la marionnette.

Hans est un heureux jeune père, mais le nourrisson hurle, alors il le frappe. Son épouse Liesel s'en inquiète, mais il nie. Puis il veut baptiser l'enfant à la bière. Ils se disputent à nouveau et finissent par choisir le nom de Stiefele [Botte], pour que leur enfant soit toujours bien chaussé. L'aubergiste Schnallhans doit préparer le festin, mais ils n'arrivent pas à s'entendre sur le menu et Hans le frappe à mort. Un policier se saisit de lui et veut le pendre, mais Hans le pend à sa place. Liesel s'effraie de ce que son mari a un double meurtre sur la conscience et surtout qu'il n'y ait plus personne pour préparer le festin : Hans règle la question en allant chercher une meule de fromage suisse.