Imprimé
39 pages
Auteur(s)
Guignol apache
Mélodrame en cinq actes
La pièce Guignol apache (malfaiteur, dans l'argot de 1900) est publiée dans la collection du « Théâtre de Guignol » (Guignol parisien) d'Henry de Graffigny. Ces pièces, destinées à être jouées par les particuliers, comportent toujours une série d’«Indications pratiques » sur les décors, la distribution des rôles, les costumes et accessoires ainsi que des conseils sur l’exécution technique du spectacle.
Le rôle de Pintrus est joué par la marionnette de Pierrot, celui du Baron de Pierrafeu par celle de Cassandre, celui de Grinchitoux par la marionnette du fils de Guignol… La pièce ne nécessite, selon Graffigny, qu’un seul manipulateur.
Ce mélodrame riche en rebondissements prend pour modèle les pièces de brigands. La représentation de la violence y est néanmoins atténuée : la « scène de torture » se limite à l’extraction d’une dent branlante et l’unique mort sur scène est traitée avec sobriété. La portée morale du dénouement est soulignée par le discours final de Guignol.
Un homme, devenu criminel par nécessité, se rachète
Couvert de dettes, Guignol n’arrive plus à nourrir sa femme et sa fille Madelon. Pour le tirer d’affaire, son ami Grinchitoux lui propose de devenir « apache », c’est-à-dire voleur comme lui. Madelon demande à son amoureux Pintrus d’empêcher cela.
Grinchitoux entraîne Guignol à la lisière d’une forêt pour détrousser les automobilistes. Guignol refuse et Grinchitoux le menace avec un pistolet. Pintrus veut ramener Guignol à la maison, mais celui-ci le chasse. La voiture du Baron de Pierrafeu et de son valet Trouillard est accidentée. Le valet s’enfuit et le Baron est emmené dans une caverne. Grinchitoux torture le Baron qui révèle où son argent est caché et donne les clés de son château, puis est laissé pour mort. Pendant que Grinchitoux cherche sans succès l’argent, Guignol, qui fait le guet, se repent. Arrive Pintrus qui pousse Guignol à fuir, car les gendarmes vont arriver, conduits par le Baron qui a survécu. Grinchitoux tue le valet Trouillard puis le Baron, mais il est arrêté par le Gendarme. Sauf et libre, Guignol est désormais un mari exemplaire. Il accorde la main de Madelon à Pintrus. Grinchitoux, condamné à mort, tente de s’enfuir, mais il est rattrapé par Guignol et pendu. Guignol offre une tournée au gendarme et au bourreau.
Éditions et traductions
Henri de Graffigny, Guignol apache. Paris : Bricon et Lesot, 1911.