St. Anton oder der Heiligenschein - Alexander von Bernus

Imprimé

18 pages

Auteur(s)

St. Anton oder der Heiligenschein

Alexander von Bernus | 1908 | Munich, Allemagne
Genre (indiqué par l’auteur)
Ein Hanswurstspiel
Personnages
Antonius, Hanswurst, Beelzebub, Hurliburli, Ein Engel, Unmässigkeit-Trägheits-Geiz-Neid-Zorn-Hochmuts-Wollust-Teufel
Nombre d’actes
1
Notice

Quand il ouvre au public en 1907 son théâtre d’ombres dans le quartier artistique de Schwabing, Alexander von Bernus veut proposer une nouvelle forme d’art dont il revendique la filiation romantique et qui, distincte des spectacles du Chat Noir à Paris, exploiterait davantage l’immatérialité de l’ombre pour s’aventurer sur les terres de l’âme et du rêve. Le mysticisme prégnant dans les cercles intellectuels et artistiques munichois au début du 20e siècle n’est pas étranger à ce projet visant « l'union la plus métaphysique de l'image, de la poésie et de la musique.».

Les sources utilisées par Coppelius (alias Alexander von Bernus) pour écrire St. Anton oder der Heiligenschein sont difficiles à identifier. La trame principale est comparable à celle des versions pour marionnettes jouées au cours du 19e siècle, mais l’absence du cochon et du conseil aux Enfers qui ouvre traditionnellement la pièce l’en distingue sensiblement. Pourtant, contrairement à La Tentation de saint Antoine jouée au Théâtre du Chat Noir, qui s’appuyait sur le texte de Flaubert, Alexander von Bernus reste dans une veine populaire en introduisant le personnage d’Hanswurst, impétueux et grossier, et en nouant l’intrigue autour d’un quiproquo comique qui rend caduque la célébration finale de la piété de l’ermite.
Au regard des ambitions artistiques des Schwabinger Schattenspiele, cette réécriture de La Tentation, qui écarte les sources savantes ou picturales, peut surprendre. La volonté de se distinguer des productions du Chat Noir et de conserver une morale ambiguë, sinon hédoniste, pourrait en partie l’expliquer.

Résumé

Un homme subit les épreuves qui étaient destinées à un autre

Après une nuit d’orage terrifiante, saint Antoine quitte sa grotte pour retrouver à l’air libre un peu de sérénité. Belzébuth ordonne alors à Hurliburli de profiter de ce moment d’agitation pour essayer de faire succomber le pieux ermite à l’un des sept péchés capitaux. Entre temps, Hanswurst, un promeneur égaré, épuisé et affamé, s’est réfugié dans la grotte. À son grand étonnement, ses plaintes sont entendues et ses désirs successivement exaucés par les diables de la gourmandise, de la paresse et de la luxure. Mais, alors qu’il enlace vigoureusement le diable de la luxure métamorphosé en femme, Hurliburli apparaît et l’entraîne en Enfer. Antoine, de retour dans sa grotte, voit ressurgir Hanswurst qui, en colère, lui raconte ses mésaventures et la méprise dont il a été victime. Antoine le salue et remercie Dieu de l’avoir protégé des tentations du diable en exposant à sa place ce pauvre inconnu… Pour récompenser sa piété, un ange apparaît et le couronne le saint d’une auréole.

Œuvres corrélées
La Tentation de saint Antoine, Gustave Flaubert1874
Date d’écriture
1908

Première représentation

Munich, Allemagne, 1908 -

Schwabinger Schattenspiele

Éditions et traductions

Édition

COPPELIUS. St. Anton oder der Heiligenschein, ein Hanswusrtspiel. Munich, Verlag der Schwabinger Schattenspiele, 1908.

Langue
Allemand
Registres littéraires
Comique, Religieux, Pathétique
Techniques d’animation
Théâtre d'ombre
Public visé
Non spécifié

Mots-clés

Procédés théâtraux

Permalien

Rédaction de la notice

Sophie Courtade