Imprimé
19 pages
Auteur(s)
Circumvesuviana
Le texte naît d'une commande du guarattellaro (marionnettiste à gaine) napolitain Luca Ronga. Face à l'ancienne tradition de Pulcinella, Brunello et Molnár choisissent de réinterpréter certains de ses canons. Pulcinella et la Mort, éternels ennemis, s'affrontent ici en vertu d'un ancien amour qui s'est terminé par un divorce. Teresina, la fiancée de Pulcinella, est traditionnellement manipulée comme une marotte, au moyen d'une tige cachée sous sa robe: le marionnettiste ne met pas sa main directement dans son corps, ce qui signifie que Teresina ne peut pas bouger ses bras et ses mains mais seulement le torse. Dans la pièce, elle supplie San Gennaro, le saint patron de Naples, de lui donner une belle paire de mains comme toutes les autres marionnettes: son rêve se réalise, et c'est ainsi qu'un différent type de marionnette (marionnette à gaine) est utilisé sur scène pour interpréter le personnage de Teresina.
Malgré les adultes, une petite fille réalise son projet
Pulcinella et la Mort ont une fille, Baby, qui souffre des difficultés liées à la séparation de ses parents: Pulcinella est maintenant fiancé à Teresina et veut que la Mort le laisse tranquille. La Mort aimerait que Baby devienne une grande actrice, et l'a donc inscrite à un cours de théâtre: le récital de fin d'année est le lendemain. Pendant la nuit, Pulcinella vole le poème que Baby était censée réciter et elle perd sa voix. Pour tenter de la retrouver, Baby entre dans le ventre de Pulcinella afin de récupérer le poème. Lorsque Baby sort du ventre de Pulcinella, Teresina, qui avait prié San Gennaro de lui donner un enfant avec Pulcinella, pense que Baby est leur enfant tant désiré. Ainsi, au moment où la Mort va reprendre Baby, Teresina fait une scène de jalousie et s’emporte contre Pulcinella. La Mort supplie Pulcinella de revenir, mais en vain. Finalement, Baby grandit et parvient à faire le métier qu'elle voulait: conductrice du métro napolitain appelé la "Circumvesuviana".
Éditions et traductions
Gigio Brunello, Tragedie e commedie per tavoli e baracche, Treviso: De Bastiani Editore, 2018.