
Imprimé
12 pages
Polichinelle à la guinguette de Vaugirard
Cette pièce anonyme, dont le manuscrit est conservé dans la collection Soleinne de la Bibliothèque nationale de France (Ms fr 9312), appartient au genre dit des « pièces à tiroirs » inventé par Molière avec Les Fâcheux (1661) : des oeuvres dont les scènes « se succèdent sans s'enchaîner réellement, comme si chacune d'elles avait été prise dans un tiroir et simplement soudée aux autres » (Arthur Pougin, Dictionnaire des théâtres, 1885). Comme le relève Françoise Rubellin, qui en a édité le texte, le marquis de Paulmy, ancien propriétaire du manuscrit de Polichinelle à la guinguette de Vaugirard et praticien de théâtre amateur, a d'ailleurs écrit au bas d'un feuillet « à jouer en société de marionnettes. Y ajouter de nouvelles scènes ».
La scène du Laquais et de la Servante est directement inspirée, selon F. Rubellin, du Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux créé l'année précédente à la Comédie-Italienne.
Conversations sur l'amour
Une Marchande, amoureuse d'un employé de boutique (le Courtaud), le soupçonne d'être intéressé par sa fille. Une Servante excite la jalousie d'un Laquais. Un Musicien ivre raconte à un Suisse qu'il est trompé par sa femme. Polichinelle tente de séduire une Grisette, rencontre un Peintre qui veut faire son portrait, puis se joint à une Troupe de Buveurs pour danser un divertissement et chanter le vaudeville final.
Première représentation
Foire Saint-Laurent, marionnettes de Bienfait
Éditions et traductions
Françoise Rubellin (dir.), Marionnettes du XVIIIe siècle, Anthologie de textes rares. Montpellier: Espaces 34, 2022: 137-156.