Le Saint-Bernard - Jules Cougnard

Imprimé

29 pages

Auteur(s)

Le Saint-Bernard

Jules Cougnard | 1896 | Genève, Suisse
Genre (indiqué par l’auteur)
Pièce lyrique
Personnages
Chasseurs, Guerriers, Hannibal, Chevaux et éléphants, César, Attila, Huns, Saint Bernard, Les Frères, Suisses, Bonaparte
Nombre d’actes
12
Notice

Actif du 1er mai au 18 octobre 1896, dans le cadre de l’Exposition nationale suisse de Genève, le Théâtre d’ombres du Sapajou programma une douzaine de pièces d’ombres, très proches des spectacles parisiens du Chat Noir (1885-1896). Les artistes qui y collaborèrent (peintres, musiciens, poètes) furent néanmoins soucieux d’apporter une touche nationale à leur répertoire et de revendiquer un positionnement critique singulier, via notamment leur hebdomadaire Le Sapajou. Disant regretter les « jeux d’enfants » des singes primitifs, leur discours tourne en dérision le darwinisme ambiant : « les sapajous fin-de-siècle […] ont mieux à faire ; les nécessités de l’existence et le 'struggle for life' leur imposent des devoirs sociaux et les obligent à choisir une carrière ». Lors des représentations quotidiennes du théâtre, le pianiste Gustave Ferrari assurait l’accompagnement musical et H. Bertilliot, les boniments. Le compositeur et pédagogue Émile Jaques-Dalcroze, souvent présent lors des soirées de gala, improvisait parfois au piano.

Jouée pour la première fois lors d’une soirée de gala en août 1896, Le Saint-Bernard est une des pièces phares du Sapajou : elle bénéficie d’une promotion importante dans la revue du théâtre et sera la seule à être publiée. L’alternance des scènes épiques, réalisées par le peintre militaire Henri Forestier, et des scènes pittoresques, brossées par le paysagiste Henri van Muyden, compose une véritable ode au canton du Valais et au paysage alpestre, et une célébration de la charité chrétienne.

Résumé

Le retour de la paix

S’adressant directement au col du Saint-Bernard, le récitant raconte l’histoire de la région, depuis les premiers chasseurs jusqu'au passage des armées de Bonaparte. Le silence des cimes fut un jour rompu par l’irruption des premiers nomades puis par le fracas des guerres qui marquèrent l’histoire de l’Europe (Hannibal, l’empire romain, Attila, Marignan). Saint Bernard décida d’y établir un refuge et d’y fonder un ordre monastique pour venir au secours des voyageurs égarés. La retraite des soldats suisses face aux troupes de Bonaparte annonce le tableau final où sont célébrées la Paix et la Charité.

Date d’écriture
1896

Première représentation

Genève, Suisse, 1896 -

Théâtre du Sapajou (Exposition nationale suisse)

Éditions et traductions

Édition

Jules Cougnard, Eugène Raymond, Henri van Muyden, Henri Forestier. Le Saint-Bernard. Genève: Henn, [1896].

Langue
Français
Registres littéraires
Épique, Lyrique
Techniques d’animation
Théâtre d'ombre
Public visé
Non spécifié
Licence
Domaine public

Mots-clés

Procédés théâtraux

Permalien

Rédaction de la notice

Sophie Courtade