Imprimé
26 pages
Auteur(s)
Polichinelle
Le roman d'Eugénie Foa, Mémoires d'un polichinelle, commence par l'histoire de deux enfants qui, le soir du Nouvel An, s'arrêtent devant une baraque de Polichinelle. Le deuxième chapitre, qui se présente sous la forme d'un texte théâtral, retranscrit le spectacle : c'est la réécriture, sans doute assez fidèle, de celui qu'on pouvait voir représenter en marionnettes à gaine dans les castelets en plein air, par exemple sur la promenade des Champs-Élysées à Paris, depuis la fin du 18e siècle. On peut comparer cette version avec la transcription publiée deux ans plus tôt par Jules Rémond, ou avec celle insérée dans le volume anonyme Les Grotesques.
Le héros se débarrasse de tous ceux qui le gênent
Polichinelle entre en scène et frappe à coups de bâton le patron d'un cabaret qui venait le saluer. Tous deux se battent, et Polichinelle tue le Cabaretier. La Femme du Cabaretier demande à Polichinelle où se trouve son mari. Il la frappe à son tour et elle emporte le cadavre de son mari dans l'auberge. Le Commissaire vient chercher Polichinelle pour le mettre en prison, mais Polichinelle le rosse et il s'enfuit. Le Gendarme, à son tour, veut l'arrêter. Polichinelle le frappe lui aussi, mais d'autres Gendarmes arrivent et réussissent à se saisir de lui. Polichinelle est mis en prison. Le Bourreau veut le pendre, mais Polichinelle fait semblant de ne pas savoir mettre sa tête dans le noeud coulant et demande au Bourreau de lui montrer comment faire, puis profite de l'occasion pour le pendre. Le Diable vient pour conduire Polichinelle en Enfer, tous deux se battent mais c'est le Diable qui triomphe et sort en emportant Polichinelle avec lui.
Éditions et traductions
Eugénie Foa, Mémoires d'un polichinelle. Paris: Ébrard, 1840