Imprimé
40 pages
Auteur(s)
Kaspar stirbt nicht!
Puppenkomödie aus dem alten Leipzig
Le répertoire de Tilla Schmidt-Ziegler était connu des contemporains pour introduire des aspects philosophiques dans un théâtre de marionnettes plutôt adressé au jeune public. Dans cette pièce publiée à titre posthume, l'autrice met en scène les débats autour de la réforme du théâtre promue par le dramaturge et critique Johann Christoph Gottsched (1700-1766) à partir des années 1730. Gottsched avait cherché à proscrire les rôles bouffons sur la scène nationale allemande. Proche de Gottsched, la directrice de théâtre Caroline Neuber (dite aussi die Neuberin) bannit symboliquement le personnage de Hanswurst d'une de ses représentations en 1737. La dramaturgie de Gottsched fut dépassée par un auteur qui apparaît également dans la pièce de Tilla Schmidt-Ziegler, dans le rôle d'un étudiant qui veut faire ses débuts au théâtre, avec une comédie intitulée Der junge Gelehrte [Le Jeune Savant] (finalement créée en 1747) : il s'agit de Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781), une figure majeure des Lumières allemandes.
L'humour l'emporte sur la sévérité et le rigorisme
En Bavière, Kaspar apprend que le professeur Johann Christoph Gottsched conspire contre lui. Il gagne Leipzig pour entrer comme domestique, sous un faux nom, dans la maison de Gottsched et de son amie, l'actrice et directrice de théâtre Caroline Neuber. Lors d'une représentation, Caroline Neuber bannit symboliquement de la scène le personnage de Kaspar et congédie l'acteur qui l'incarnait avec succès, Silvio. Mais la pupille de Gottsched, Lucinde, est amoureuse de l'acteur : les deux jeunes gens bravent l'interdiction du sévère Gottsched et se marient en secret. À la recherche d'un nouvel acteur pour interpréter le rôle comique dans une pièce de l'étudiant Gotthold Ephraim, Caroline Neuber propose la place à Kaspar, qui décline et lui révèle alors sa véritable identité. L'actrice rompt avec Gottsched et engage à nouveau Silvio, ainsi que Lucinde. Arrêté par le policier bavarois Stadelmann, qui s'était mis à ses trousses, Kaspar est finalement libéré sur intervention de Gotthold Ephraim, et acclamé par tout le public.
Éditions et traductions
Tilla Schmidt-Ziegler: Kaspar stirbt nicht! Worms, Ernst Wunderlich, 1957