Texte électronique ou dactylographié avec annotations manuscrites
24 pages
Auteur(s)
La Chpocalypse
La pièce est une interprétation contemporaine des aventures de Polichinelle avec La Mort. Le titre original joue avec le nom de Polichinelle et le mot "apocalypse". La Mort, cependant, n'apparaît pas sur scène en tant que telle, mais se présente indirectement sous différentes formes: la potence, le diable, le bourreau. On retrouve aussi dans le texte des personnages qui accompagnent traditionnellement Polichinelle (la Mère Gigogne, le gendarme, le chien Toby, le cheval, le crocodile…), et d’autres plus inhabituels (comme Joe le clown)
Mais que de véritables personnages, ce sont plutôt des "apparitions" qui surgissent depuis la volumineuse jupe de la Mère Gigogne. L’une des originalités de la pièce est de transformer au final cette figure de fertilité, de génitrice universelle en un monstre inquiétant, en ventre pourri qui voue ses enfants à un néant pestilentiel.
Le texte est truffé de jeux de mots, et plus encore l'annexe au texte, composée de seize pages de petites rimes, anagrammes et chansons. Ceux-ci sont autant de jeux de mots autour du nom de Polichinelle ainsi que sur certaines situations du texte.
Une série de naissances et de meurtres
Polichinelle mange, fait l’amour et tue. Sa propension au meurtre contamine tous les autres personnages : lorsque deux personnages sont sur scène ensemble, l’un d’eux finit par tuer l’autre. Tous les cadavres finissent au pied du castelet, au fond d’un trou obscur et inquiétant dont la puanteur est régulièrement signalée par les personnages. La Mère Gigogne, accroupie sur scène, fait naître "à la scène" tous les autres personnages depuis les dessous de sa jupe volumineuse. À la fin de la pièce, la Mère Gigogne tue Polichinelle à l’issue d’une lutte amoureuse et et mortelle sous sa jupe.