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Le Marchand de picarlats
Le Marchand de picarlats est une des pièces les plus anciennes du répertoire pour Guignol, généralement attribuée à Laurent Mourguet lui-même. Elle est publiée dans le premier recueil rassemblé par Jean-Baptiste Onofrio (Théâtre lyonnais de Guignol, Lyon, N. Scheuring, 1865). Le Musée des Arts de la Marionnette - Musée Gadagne, à Lyon, conserve un manuscrit de la pièce ayant appartenu à Vuillerme-Dunant, visé par la Préfecture du Rhône le 4 janvier 1853, ainsi que plusieurs autres manuscrits plus tardifs.
Nous privilégions ici, comme la plus authentique, la version manuscrite de Vuillerme-Dunant retranscrite par Paul Fournel. Le texte publié par Onofrio, accessible en ligne (voir le lien ci-dessous), s'achève avec la décision de Guignol d'inviter tout le monde au restaurant. Le manuscrit Vuillerme-Dunant ajoute les scènes avec l'Apothicaire et avec la Marchande.
Sous le titre Le Marchand de cotrets, la pièce est jouée à Paris, dans le Théâtre Guignol ouvert par Laurent Josserand et Vuillerme-Dunant dans un café de la rue Popincourt. Le journal Le Soleil en donne le compte-rendu dans son numéro du 7 juin 1866.
Le trompeur est trompé à son tour
Guignol vend un fagot de petites branches (picarlats, ou génevottes) que porte son âne. Le barbier Pommadin essaye de marchander le prix demandé par Guignol qui refuse. Pommadin conclut l'affaire en payant le prix fixé par Guignol, mais pour tout ce que porte l'âne. Guignol accepte, mais Pommadin prend aussi le bât qui servait à maintenir la charge. Guignol se plaint auprès du bourgmestre qui donne raison à Pommadin. Guignol se rend dans le salon de coiffure de Pommadin et lui demande de le raser, ainsi que l'un de ses amis pour lequel il paye par avance. Pommadin prend l'argent, puis Guignol revient avec son âne et oblige Pommadin à le raser. Le bourgmestre, appelé une nouvelle fois, donne raison à Guignol. Pommadin veut faire sortir l'âne et doit pour cela rembourser Guignol et le dédommager. Un Apothicaire vend à Guignol un remède pour que son âne obéisse. Une Marchande, Marie, se plaint à Guignol de ce que l'âne a dévasté sa boutique de cristal et de porcelaine, tous deux se disputent. Guignol et Niafron s'enfuient pour aller déjeuner ensemble à l'extérieur de la ville.
Autres titres
Éditions et traductions
Le Marchand de picarlats, in Paul Fournel, L'Histoire véritable de Guignol. Lyon: Fédérop, 1978.
Le Marchand de picarlats, in Paul Fournel, Guignol - Les Mourguet. Paris: Seuil, 1995.