Don Juan

Imprimé

45 pages

Don Juan

Der steinerne Gast

| 1875 | Dresde, Allemagne
Genre (indiqué par l’auteur)
Ein tragi-komisches Schauspiel
Personnages
Don Pietro, Donna Amarillis, Don Philippo, Don Juan, Hans Wurst, Ritter Alvario Pantolfius, Laurentia, Einsiedler, Wirtin, Zwei Gerichtsdiener, Zwei Jäger, Don Pietro's Geist, Ein Teufel, Erscheinungen, Furien
Nombre d’actes
5
Notice

Pièce maîtresse du répertoire traditionnel de langue allemande depuis le 18e siècle, Don Juan compte tout naturellement au nombre des pièces pour marionnettes allemandes (Deutsche Puppenkomödien) publiées dans les années 1870 par le musicien Karl Engel, plus tard l'auteur d'une étude sur la légende de Don Juan au théâtre, qu'il publie à l'occasion du centenaire de la création du Don Giovanni de Mozart et Da Ponte (Die Don Juan-Sage auf der Bühne, Dresde, E. Pierson, 1887). Son introduction à la pièce pour marionnettes témoigne d’ailleurs de son culte pour l’opéra de Mozart. Engel est un amateur de marionnettes, pas un éditeur scientifique rigoureux : il remanie volontiers les textes des manuscrits dont il dispose. Dans sa version, Don Juan est un séducteur dans la tradition de Don Giovanni et pas seulement un meurtrier, comme c’est en général le cas dans le théâtre de marionnettes. Engel en est bien conscient, puisqu’il publie en annexe de la pièce des extraits d’un autre manuscrit, où Don Juan devient un meurtrier en série : Don Juan, der vierfache Mörder, oder das Gastmahl um Mitternacht auf dem Kirchhofe [Don Juan, le meurtrier en série, ou le Festin de minuit dans le cimetière de l’église]. Don Juan y assassine notamment l’ermite qu’il rencontre dans les bois, afin de lui prendre ses vêtements : cette surenchère de violence semble superflue aux yeux du commentateur. De fait, l’interprétation que fait Engel du motif est nourrie de références à la littérature classique et moderne. Il s’en sert notamment pour justifier la comparaison que faisaient nombre de ses contemporains entre Don Juan et Faust : ce dernier motif avait tout naturellement ouvert la série des Deutsche Puppenkomödien en 1874. À noter que dans la deuxième version de Don Juan présentée par Engel, le personnage comique ne s’appelle plus Hans Wurst, mais Casperle.

Résumé

Le séducteur puni

Don Juan tente de prendre de court son rival Don Philippo en enlevant de nuit Donna Amarillis. Mais il est surpris par le père de celle-ci, le gouverneur de Séville Don Pietro, qu'il tue en duel. Il cherche alors sans succès à emprunter de l'argent à un vieux cousin (ou à son propre père, qu'il finit par assassiner dans la seconde version). Quand il parle de se damner, Hans Wurst veut lui rendre service en faisant apparaître le diable grâce à une formule magique qu'il a apprise d'un magicien. Cependant, Don Juan se moque du diable et c'est finalement Hans Wurst qui est emporté dans les airs sur une saucisse géante : heureusement, il atterrit à l'auberge où l'attendait son maître. L'un et l'autre se retrouvent après un naufrage dans un bois à quelques lieues de Séville, où ils rencontrent un ermite que Don Juan force à lui céder ses vêtements. Survient alors Don Philippo, qui chasse dans ces bois : Don Juan le poignarde, le laissant pour mort. Il cherche encore à séduire une bergère et Donna Amarillis, qui participait elle aussi à la chasse. Toujours poursuivis par les hommes de Don Philippo, Don Juan et Hans Wurst parviennent à une auberge près du cimetière de l'église : Don Juan invite la statue du gouverneur Don Pietro à dîner avec lui et accepte ensuite de suivre son hôte dans le caveau, où il périt dans les souffrances de l'enfer. Hans Wurst, quant à lui, épouse la tenancière de l'auberge.

Œuvres corrélées
Don Giovanni, Lorenzo Da Ponte (Emanuele Conegliano), Wolfgang Amadeus Mozart1787

Autres titres

Don Juan, der vierfache Mörder, oder das Gastmahl um Mitternacht auf dem Kirchhofe

Éditions et traductions

Édition

Deutsche Puppenkomödien, III, Oldenburg: Schulze, 1875, 23-68

Compilateurs
Karl Engel