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23 pages
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La Princesse Danubia
La Princesse Danubia est l'une des pièces rassemblées par Marc Monnier dans son Théâtre de marionnettes. Comme la plupart des pièces pour marionnettes de cet auteur, elle repose sur une double lecture: l'action transpose de manière allégorique un événement ou une question politique internationale (ici la Guerre de Crimée, 1853-1858) en désignant ses différents acteurs sous des noms symboliques ou bien empruntés à l'histoire culturelle. Dans cette pièce, Sacripant désigne par exemple la Russie, Danubia l'Empire Ottoman, Malbrouc la Grande-Bretagne, Chauvin la France et le Petit Poucet le royaume de Piémont-Sardaigne...
La pièce a vraisemblablement été jouée une fois, car une note de l'auteur, dans son édition de 1856, précise: "Reproduction et représentation interdites. L'auteur espère que la pièce ne se jouera pas une seconde fois. Il avertit ses lecteurs qu'il a voulu représenter des types politiques et nationaux, et nullement des personnalités royales."
Plusieurs prétendants se disputent une princesse.
Sacripant attaque la prison de Danubia et fait de Kief son prisonnier. Malbrouc et Chauvin décident d’aller le libérer. Ils passent chez Scapin sans parvenir à le rallier à leur cause, mais ce dernier les laisse passer. Malbrouc et Chauvin demandent également à Pantoufle son soutien, mais il reste muet. Le Petit Poucet leur propose alors de leur prêter main forte. Ils partent tous les trois en bateau en direction de chez Sacripant. Scapin appelle Sacripant qui est en train d’assommer Kief. Sacripant lâche alors Kief qui en profite pour aller se coucher sous la porte de Danubia. Scapin propose son aide à Sacripant en échange de la princesse, celle-ci entend tout et confie dans un monologue qu’elle ne veut pas finir avec Scapin. Les héros arrivent et Scapin négocie la paix en échange de la libération de Kief, de plus il souhaite garder la princesse selon le pacte passé avec Sacripant. Ce dernier manigance pour la récupérer sans succès. C’est finalement Scapin qui gagne. La pièce se termine par le monologue de Danubia où elle réaffirme son amour pour Chauvin à elle pardonne, puis elle fait la critique des faux héros. La paix prend alors un goût amer.
Première représentation
Publications et traductions
Marc Monnier, La Princesse Danubia. Genève / Paris : Joël Cherbuliez, 1856.
Marc-Monnier, Théâtre des marionnettes. Genève: F. Richard, 1871