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35 pages
Auteur(s)
Parte ottava. Orlando e Rinaldo
La terribile battaglia a Parigi, la rissa tra Rinaldo-Marfisa e Gradasso, lo sfregio di Mandricardo a Rodomonte, ovvero Gli amori di Angelica e Medoro, e le furiose pazzie del Conte Orlando
Depuis le milieu du 19e siècle, les théâtres de marionnettes à tringle de l'Italie du Sud s'étaient spécialisés dans des cycles de spectacles sur l'histoire de Charlemagne et de ses chevaliers en s’inspirant de plusieurs poèmes chevaleresques de la Renaissance italienne (comme le Roland furieux de l'Arioste, le Roland amoureux de Boiardo ou le Morgante de Pulci). Une année durant, chaque soir, on pouvait assister à un nouvel épisode de cette longue histoire.
Le canevas ici présenté appartenait au marionnettiste napolitain Ciro Perna. Ni l'année de composition, ni les noms de l'auteur ou du transcripteur ne sont indiqués. Il s'agit du huitième épisode d'un cycle de spectacles sur Orlando et Rinaldo, les deux paladins de France les plus connus de l'opera dei pupi. Dans ce texte, comme souvent à l'opera dei pupi, nombre d’histoires et de personnages différents s'entrecroisent au cours d'une même soirée: La terribile battaglia a Parigi (La terrible bataille à Paris, entre les paladins et les Maures qui assiègent la ville), la rissa tra Rinaldo-Marfisa e Gradasso (le combat entre Rinaldo, Marfisa et Gradasso), lo sfregio di Mandricardo a Rodomonte (l'affront de Mandricardo envers Rodomonte) et Gli amori di Angelica e Medoro, e le furiose pazzie del Conte Orlando (Les amours d'Angelica et Medoro et la folie furieuse du comte Orlando).
Des chevaliers rencontrent des êtres surnaturels, s'affrontent et tombent amoureux
Le chevalier maure Ruggiero (qui est en réalité le fils d’un chevalier chrétien) arrive dans un jardin enchanté, où la fée Alcina essaye de le séduire. Mais un arbre le met en garde. Avec son anneau magique, Ruggiero rompt le sort : à la place de l'arbre parlant apparaît le paladin de France Astolfo et, à la place du jardin, une campagne. Astolfo, resté seul sur scène, libère d'un autre enchantement la fée Logistilla, qui avait aussi été transformée en arbre. Pour le remercier, Logistilla lui donne un cor magique, capable de vaincre tous ses ennemis. Dans la scène suivante, Ruggiero sauve la belle princesse Angelica, qui avait été offerte en pâture à un orque. Le chevalier tombe amoureux de la princesse ; mais celle-ci, voyant qu’il porte l'anneau magique qu'elle avait perdu, récupère l'anneau et disparaît. Puis, Orlando, le premier paladin de France, sauve la princesse Olimpia de l'orque en croyant sauver Angelica dont il est follement amoureux. Entretemps, à Paris, le traître Gano a préparé une embuscade pour faire tuer Carlo Magno (Charlemagne) et prendre le pouvoir. Mais le roi, qui a échappé à l'embuscade, rentre à Paris et la ville, assiégée par les Maures, est sauvée par le paladin Rinaldo et l'armée du roi Ottone.
Dans le deuxième acte, le roi Mandricardo tombe amoureux de Doralice et la libère d’un mariage forcé avec un roi maure, Rodomonte. Puis Rinaldo rencontre la reine des Indes Marfisa (la sœur jumelle de Ruggiero) et combat contre des Maures. Rinaldo tue Dardanello. Venu pour récupérer le corps de Dardanello, le soldat maure Medoro est blessé par Zerbino, puis sauvé par Angelica.
Dans la dernière scène, qui est aussi le dernier acte, Angelica montre à Medoro les phrases qu’elle a gravées sur des arbres pour célébrer leur amour. Puis les deux amoureux partent. Orlando arrive dans ce même bois et, découvrant l’amour entre Angelica et Medoro, devient fou.
Éditions et traductions
Antonio Pasqualino, L'opera dei pupi a Roma a Napoli e in Puglia, Museo internazionale delle marionette Antonio Pasqualino.