
Manuscrit
16 pages
Auteur(s)
Julien et Marie
Cette pièce ne nous est connue que par un manuscrit acquis en 1927 par le collectionneur Léopold Dor auprès du marionnettiste Joanny Durafour. Cette copie porte le cachet de la préfecture du Rhône, chargée de la censure des théâtres. Ce cachet est daté des années 1870, mais la pièce est plus ancienne puisque Josserand père est mort en 1855.
Le manuscrit est aujourd'hui conservé dans le Fonds Léopold Dor du Musée des Arts de la Marionnette - Musée Gadagne.
Un père accorde à sa fille le droit de se marier par amour
La cuisinière Pauline interroge Guignol, un hussard, sur la date de leur mariage, car celui-ci lui fait la cour depuis un an. Le colonel les surprend et se montre mécontent de Guignol. Ce dernier, à son tour, révèle qu’il a entendu le colonel, pendant son sommeil, prononcer des serments d’amour à l’adresse d’une certaine Marie. Peu après, Amélie, la fille du colonel, intervient pour demander pourquoi son professeur de piano est absent.
Plus tard, le colonel reçoit la visite d’une comtesse venue lui demander pourquoi son fils, le professeur de piano d'Amélie, a été renvoyé, et lui apprend qu'il en est tombé malade et risque de mourir. Le colonel explique qu’il a pris la décision de les séparer à cause de leur jeune âge pour éviter qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre. La comtesse lui répond que c'est trop tard, puis raconte un épisode de la vie du colonel: vingt-deux ans plus tôt, alors qu'il était connu sous le nom de Julien, une jeune fille prénommée Marie et lui étaient amoureux. Mais le père de Marie a obligé celle-ci à épouser un comte. Comprenant que la comtesse n'est autre que Marie, le colonel décide d'autoriser le mariage d'Amélie et du fils de Marie. Il part avec elles deux pour aller au chevet du jeune homme.
Guignol, après plusieurs efforts infructueux, tue un chat qui menaçait de manger un canari dans sa cage. Avant de partir, le colonel lui annonce ainsi qu'à Pauline qu'ils pourront se marier à son retour et qu'il se chargera de la dot: il souhaite que tous ceux qui l’entourent soient heureux.