
Manuscrit
6 pages
Auteur(s)
Le Lingot d'or ou l'art de faire un bon dîner
Cette pièce nous est connue par une copie manuscrite réalisée par Victor-Napoléon Vuillerme-Dunant pour la soumettre à la censure en 1852, date à laquelle cette procédure est devenue obligatoire. Maîtrisant le mieux l'écriture, Vuillerme-Dunant était chargé de réaliser ces copies, mais les pièces avaient souvent été élaborées collectivement par Laurent Mourguet et ses héritiers directs. La pièce a donc sans doute été composée un peu avant 1852.
Le manuscrit, cousu avec celui des Frères Koch, a été acquis en 1927 par le collectionneur Léopold Dor auprès du marionnettiste Joanny Durafour. Il est conservé dans le Fonds Léopold Dor du Musée des Arts de la Marionnette - Musée Gadagne.
Un homme en trompe un autre pour se faire inviter à dîner
Gnafron et Cadet, ne pouvant pas payer six francs pour un repas, décident d’inviter Guignol et sa femme afin que ces deux-là paient pour eux. Guignol affirme que, pour moins cher, il pourrait avoir un meilleur dîner. Gnafron et Cadet acceptent le pari. Guignol se rend chez son voisin Cassandre qui s'est enrichi en organisant le voyage d'émigrants vers la Californie. Guignol lui demande quelle valeur peut avoir un objet jaune, long comme le bras et couvert de poinçons. Cassandre, persuadé qu'il s'agit d'un lingot d'or et qu'il va pouvoir l'obtenir de Guignol, l'invite à dîner avec lui. Guignol mange jusqu’à ne plus pouvoir marcher. Au moment de montrer le lingot, il avoue qu’il n’en a pas. Gnafron arrive avec Madelon, la femme de Guignol, et bat ce dernier pour avoir autant mangé tout seul. Guignol se bat avec elle, ce qui le fait digérer, et Gnafron les réconcilie on offrant le café et en promettant un bon dîner à quatre pour le lendemain.