Gnafron et Cadet, ne pouvant pas payer six francs pour un repas, décident d’inviter Guignol et sa femme afin que ces deux-là paient pour eux. Guignol affirme que, pour moins cher, il pourrait avoir un meilleur dîner. Gnafron et Cadet acceptent le pari. Guignol se rend chez son voisin Cassandre qui s'est enrichi en organisant le voyage d'émigrants vers la Californie. Guignol lui demande quelle valeur peut avoir un objet jaune, long comme le bras et couvert de poinçons. Cassandre, persuadé qu'il s'agit d'un lingot d'or et qu'il va pouvoir l'obtenir de Guignol, l'invite à dîner avec lui. Guignol mange jusqu’à ne plus pouvoir marcher. Au moment de montrer le lingot, il avoue qu’il n’en a pas. Gnafron arrive avec Madelon, la femme de Guignol, et bat ce dernier pour avoir autant mangé tout seul. Guignol se bat avec elle, ce qui le fait digérer, et Gnafron les réconcilie on offrant le café et en promettant un bon dîner à quatre pour le lendemain.

Marionnette à gaine

Non spécifié

Vuillerme-Dunand Victor-Napoléon

France

Lyon

Manuscrit

Repas

Invitation

Argent

Tromperie

Cupidité

Gourmandise

Comique

Farcesque

Fin des Frères Koch et première page du Lingot d'or.

Français

Gnafron

Cadet

Guignol

Cassandro

Riche

Aparté

Comique de situation

Dispute

Coup de bâton

Le Lingot d'or ou l'art de faire un bon dîner

Pierrot harcèle sa riche voisine Mme Trifouillon pour qu’elle l’épouse. Il l’enferme hors de chez elle, puis se cache dans son armoire. Il la bat, brise sa vaisselle, jette ses meubles dans la rue et la prive de nourriture et de repos pour qu’elle cède. Ils se battent, puis elle sort chercher un gendarme. Quand le Gendarme arrive, Pierrot le prend pour Mme Trifouillon et prétend l’épouser. Pierrot bat le Gendarme et le jette dehors. Il trouve la tirelire de Mme Trifouillon, mais celle-ci réussit à la lui reprendre. Sous la menace, elle consent à épouser Pierrot, qui, tout en la barrant en rythme, la force à chanter et à danser sur un air à marier.

Tous publics

Duranty Louis Edmond

Paris

Imprimé

Mariage d'argent

Harcèlement

Bourse

Chantage

Mariage forcé

Violence

Menace

Femme battue

Frontispice de la pièce Le Mariage de raison. Dessin : Duranty. Graveur : V. Cousin

Pierrot

Gendarme

Monologue

Quiproquo

Chanson

Coup de balai

Personnage caché

Scène d'embuscade

Voix hors-scène

Lazzi

Jet de pierres

Coup de tête

Jet d'objets

Jet de liquide

Chanson finale

Comique de répétition

Course-poursuite

Le Mariage de raison

Polichinelle, Pierrot et Arlequin veulent tous trois épouser Colombine, la fille du riche Cassandre. Comme les trois prétendants se valent par leur médiocrité, Cassandre demande à sa fille de choisir elle-même lequel des trois elle prendra pour mari. Pour obtenir sa main, Polichinelle lui offre un jambon, Pierrot une bouteille de vin et Arlequin un bouquet de pissenlits. Elle éconduit violemment Polichinelle et Pierrot, mais choisit Arlequin. Polichinelle et Pierrot s'allient pour entraîner Arlequin à l’écart, l’assassiner et l’enterrer. Leur plan est de se faire passer pour Arlequin et son valet afin d’épouser Colombine et de s'emparer de l'argent de son père. Mais Arlequin, déterré et ranimé par un cochon, arrive juste à temps pour interrompre le mariage entre Pierrot (qui a pris son apparence) et Colombine. Comme Pierrot et Polichinelle ont fait disparaître le cochon (seul témoin de leur tentative d'assassinat) en le dévorant, Cassandre ne sait plus ce qui est vrai ni qui est le vrai Arlequin. Le père reconnaîtra comme le vrai Arlequin celui qui lui rapportera le plus d'écus. Comme Arlequin est pauvre et que Pierrot a réuni 1 000 écus en vendant sa batterie de cuisine, c'est lui qui épousera Colombine le lendemain. Tourmentés par leurs consciences et par leurs problèmes de digestion, Pierrot et Polichinelle sont malmenés par un horrible Cauchemar accompagné d’un Gendarme-Saucisse et un Commissaire-Andouille qui les frappent sans cesse. Polichinelle et Pierrot appellent à l’aide, avouent leurs crimes et se repentent, ce qui permet le mariage de Colombine et d'Arlequin.

Complot

Meurtre

Gloutonnerie

Déguisement

Cauchemar

Remords

Relation homme-animal

Faim

Parodique

Grotesque

Duranty, illustration pour "La Tragédie d'Arlequin" (Théâtre des marionnettes du Jardin des Tuileries, 1862).

Cassandre (comédie italienne)

Colombina

Colombine

Arlequin

Polichinelle

Marchand de ferraille

Cochon

Commissaire de police

Songe

Coup de théâtre

Évanouissement

Danse

Seau d’eau versé sur la tête

Ellipse

Coup de casserole

Coup

Scène de repas

Coup de dos

Personnification

La Tragédie d'Arlequin

Le premier épisode voit le Comte de Flers affronter en duel son oncle le Baron de Saint-Clément pour lui réclamer le patrimoine qui lui revient. Le Baron lui répond que l'héritage est dilapidé. Le Comte de Flers blesse Saint-Clément, puis s'enfuit. Saint-Clément donne l'ordre à deux reîtres, de Toureil et Cassebrun, d'enlever l'aubergiste Patrick qui n'a pas payé son terme. À l'auberge de Patrick, dont la femme est sur le point d'accoucher, le Comte de Flers met en fuite Toureil et Passebrun. L'épouse de Patrick met au monde une fille. Dans une rue sombre de Paris, le Comte de Flers fait fuir deux tire-laines, puis des reîtres qui attaquaient une femme noble. Pour le remercier, la femme invite de Flers chez elle: c'est la Marquise de Pompadour qui promet à de Flers de le présenter au roi pour le remercier. Celui-ci nomme de Flers capitaine des gardes, avec le surnom de Fine-lame. Vingt ans plus tard, de Flers sauve Jeanne, fille de l'aubergiste Patrick, poursuivie par le Comte de Trêves qui est le fils de Saint-Clément. Tous deux se battent en duel, et le Comte de Trêves est blessé. À l'auberge, de Flers est témoin du soulèvement du peuple contre les soldats du guet. Patrick est tué, de Flers décide de protéger Jeanne. Au deuxième épisode, le Comte de Trêves demande à de Toureil et Passebrun d'enlever Jeanne, mais ceux-ci lui apprennent qu'elle est sous la protection de de Flers. Saint-Clément dénonce de Flers au roi, en lui faisant croire que celui-ci a pris le parti des insurgés avec une jeune fille du peuple. Le roi, pour le punir, fait envoyer de Flers en garnison à Lille. Avant de partir, celui-ci rend visite à la Marquise de Pompadour qui lui promet son aide. Pris d'un doute sur l'identité de Jeanne, Saint-Clément demande au policier Finot de suivre de Trêves, Passebrun et de Touriel, qui vont chez Jeanne pour l'enlever. Finot observe la scène, voit ensuite le baron de Grandmaison qui glisse une lettre sous la porte de la chambre de Jeanne et se présente à lui. Tous deux décident d'aider de Flers et de sauver Jeanne. Saint-Clément, chez qui Jeanne a été emmenée, lui déclare son amour mais celle-ci le repousse. De Flers, à Lille, reçoit une lettre de Grandmaison qui lui raconte ce qui s'est passé. Il est mis aux arrêts dans sa chambre mais, craignant que Jeanne ne soit violée pendant ce temps, s'enfuit pour rentrer à Paris. Il est rattrapé par ses poursuivants et conduit chez le Gouverneur. Ce dernier reçoit une dépêche du roi qui grâcie de Flers et le rappelle à son service. Au troisième épisode, de Trêves réprimande son fils Saint-Clément pour son imprudence. Il décide de livrer Jeanne au roi. Grandmaison, accompagné des mousquetaires Girac et Perthuis, fait irruption chez de Trêves. Girac et de Trêves se battent en duel, mais ce dernier disparaît subitement. De Flers va chez la Marquise de Pompadour qui lui renouvelle son soutien et se rend chez le roi. Celui-ci a respecté Jeanne qui s'est refusée à lui. La Marquise de Pompadour le met en garde en lui disant que sa réputation est en péril et en implorant sa pitié. Le roi, touché, rend sa liberté à Jeanne. Apprenant que Jeanne et de Trêves se cachent aux environs de Neuilly, de Flers s'y rend, provoque de Trêves et le blesse à mort. À son chevet, Saint-Clément assiste à l'agonie de de Trêves et jure de se venger. De Flers est conduit à la Bastille par Grandmaison, qui lui promet son aide, et à qui il remet une cassette. La Marquise de Pompadour rend visite à de Flers dans la cellule, et celui-ci lui révèle le secret de la naissance de Jeanne: elle est la fille de la baronne de Saint-Clément, échangée à sa naissance avec le fils de l'aubergiste Patrick. Au début du quatrième et dernier épisode, la Marquise de Pompadour déclare à Saint-Clément qu'elle connaît le secret de l'échange des deux enfants. Celui-ci nie. Elle fait arrêter Passebrun et de Toureil, qui sont conduits à la Bastille, mais de Toureil réussit à s'enfuir. Il rejoint de Saint-Clément qui lui confie la tâche de retrouver Jeanne et de détruire les preuves de l'échange des enfants. Dans son cachot, de Flers découvre une lettre de soutien et une scie dissimulée dans un morceau de pain. Il s'évade. De Toureil retrouve Jeanne et lui déclare que Saint-Clément veut l'adopter. Elle se laisse convaincre et le suit. Girac, arrivé trop tard, se lance à leur poursuite. Il les rattrape et tue de Toureil. Il déclare son amour à Jeanne qui est aussi amoureuse de lui. Grandmaison leur annonce que de Flers s'est évadé, que son honneur lui sera bientôt rendu, mais qu'il souffre car lui aussi aime Jeanne. 
La Marquise de Pompadour vient encourager Jeanne et lui annonce qu'elle est fille de noble et sera présentée le lendemain au roi. Une suivante, qui lui a fait boire un narcotique, aide à son enlèvement par Passebrun et Lafleur, mais ceux-ci sont espionnés par Girac et Finot qui les arrêtent et libèrent Jeanne. Le lendemain, le roi promet à GIrac et Jeanne de faire leur bonheur et accuse le Baron de Saint-Clément d'avoir fait procéder à l'échange des enfants pour bénéficier de l'héritage qui devait revenir à son neveu de Flers. Le Baron dément. Passebrun, fait prisonnier, passe aux aveux et raconte la substitution des enfants. Le roi prononce la sentence: le Baron est déchu de son titre et dépossédé de ses biens qui sont confiés à Jeanne, laquelle devient Marquise de Saint-Clément. À la demande de la Marquise de Pompadour, de Flers est gracié.

Marionnette à tringle et à fils

Belgique

Bruxelles

Canevas manuscrit

Héritage

Enlèvement

Enfants échangés

Honneur

Évasion

Noblesse

Mélodramatique

Héroïque

Dramatique

Le Capitaine Fine-lame, Le Capitaine Satan, Cyrano de Bergerac, couverture du cahier

Comte

Capitaine

Baron

Aubergiste

Servante

Médecin

Serviteur

Louis XV

Policier

Valet de chambre

Mousquetaire

Marquise

Pompadour (Marquise de)

Valet

Geôlier

Officier

Dialogue improvisé

Scène de duel

Combat à l'épée

Récit

Scène d'auberge

Révélation

Le Capitaine Fine-lame

Don Procopio et sa femme Zeffirina traversent des difficultés financières avec leur auberge. La sœur de Don Procopio, Zelinda, aime Florindo, fils de Pantalone. Un facteur apporte une lettre de l'oncle Sgaramello, parti en Afrique, qui souhaite rentrer pour partager ses richesses. Le chevalier Beccafico (Becfigue), client de l'auberge, surprend cette conversation. Quand l'huissier Succhiatopi (Sucesouris) veut faire emprisonner la famille pour dettes, Beccafico intercepte le coursier et, avec l'aide de Brighella et Corallina, ourdit un plan pour s'emparer de l'héritage. Ils se font passer pour la famille : Corallina pour Zelinda, Brighella comme serviteur, prétendant que Zeffirina est morte. À l'arrivée de Sgaramello accompagné de son fidèle serviteur africain Bubbù, Pantalone a déjà racheté la maison de Don Procopio pour éloigner son fils de Zelinda. Sgaramello la rachète dix fois plus cher. Il a quelques doutes sur ses "neveux", mais veut néanmoins une fête. Beccafico et ses complices obtiennent de l'argent pour l’organiser et planifient de voler les caisses de richesses dans la cave. Bubbù découvre leur plan criminel. Il tend un piège en remplaçant les trésors par des serpents. Quand les voleurs ouvrent les caisses, les reptiles s'échappent au son de la musique jouée par Bubbù qui révèle à Sgaramello qu'ils voulaient le voler, mais celui-ci ne le croit pas.
Quand les vrais Don Procopio et Zelinda arrivent et se jettent dans ses bras, Sgaramello affirme ne pas les connaître et les fait expulser. Seul Bubbù insiste sur la supercherie. Le coursier arrive alors, confirme la tromperie de Beccafico et veut le prouver. Caché dans une horloge, Sgaramello entend finalement Beccafico avouer ses intentions au coursier, acceptant sa proposition de service. La vérité éclate : Sgaramello retrouve ses vrais neveux. Beccafico est arrêté, les autres placés sous surveillance de Bubbù. Le coursier sera employé et formé par Bubbù qui lui apprend à utiliser les serpents et à éloigner les personnes malveillantes. Florindo et Zelinda se marient après que Corallina a avoué l'imposture. Une grande fête célèbre le mariage et les retrouvailles familiales.

Marionnette à fils

Jeune public

Novelli Enrico

Italie

Dette

Arnaqueur

Richesse

Afrique

Mariage

Italien

Ovvero l'impostura punita con Corallina e Brighella bricconi per obbedienza

Oncle

Chevalier

Neveu

Jeune fille

Amoureuse

Pantalone

Florindo

Brighella

Huissier

Facteur

Air chanté

Animal dressé

Personnage déguisé (fausse identité)

Mariage final

I nipoti di Sgaramello

Les neveux de Sgaramello

Stenterello et Biagio évoquent les difficultés de la vie et la possibilité de devenir riche du jour au lendemain. Biribissi apparaît et assure à Stenterello qu'il peut y parvenir, à condition d'améliorer son comportement et d'étudier. Stenterello annonce à Biagio qu'il va devenir soudainement riche, mais personne ne le prend au sérieux. Pourtant, il se retrouve riche le jour même et possède un palais. Un domestique professionnel alors se présente, mais Stenterello refuse de le rémunérer selon ses exigences. Biribissi le réprimande pour sa grossièreté. Stenterello finit alors par accepter les conditions du serviteur. Pendant ce temps, Biagio s'entretient avec Carlo, qui doit se faire passer pour un professeur. Il lui explique que Stenterello ne comprend rien aux études, mais qu'il faut se montrer exigeant pour paraître crédible. Ce faux professeur s'adresse à Stenterello en l'appelant « marquis Saliscendi (Montedescends) » et fait étalage de son savoir, et Stenterello, complètement perdu, mélange toutes les leçons. Stenterello annonce ensuite à sa fille Rosaura qu'elle devra également prendre des cours avec le professeur, puis probablement épousera un prince. Elle refuse catégoriquement, étant amoureuse de Bista. Le professeur enseigne le français et les sciences, mais Stenterello n'y comprend absolument rien. Le professeur et le domestique s'accordent pour mettre fin à leur escroquerie par un dernier coup, et voilà l'arrivée de Menico, le prétendu prince polonais Sciamberkrischaff qui doit épouser Rosaura. Mais Bista, l'amoureux de Rosaura, surgit et met en garde Stenterello en lui révélant qu'une bande de malfaiteurs projette de le voler. Il alerte aussitôt les gardes, qui arrêtent les voleurs en flagrant délit : Biagio, le faux professeur, le faux serviteur et le faux prince. Stenterello, fou de rage, veut se venger et frappe tout le monde. Biribissi arrive alors et lui reproche de s'être fait justice lui-même. Il lui explique que s'il n'avait pas été aussi ignorant, les choses ne se seraient pas passées ainsi, et que sa richesse excessive l'expose aux injustices. La situation revient donc à son état initial : il ne lui reste que quelques biens, juste assez pour permettre à sa fille et à son fiancé de commencer leur vie ensemble. Il annonce cette nouvelle à sa fille, à son fiancé et à sa servante, et malgré tout, ils sont heureux et préparent le mariage.

Pagani Gina

Florence

Pauvreté

Ignorance

Savant

Arrestation

Amour

Fantastique

Maria De Matteis, illustration pour Gina Pagani, Stenterello Saliscendi, 1927

Stenterello

Voleur

Professeur

Prince

Vieille femme

Domestique

Jeune homme

Garde

Comique de langage

Dialogue intérieur

Déformation comique de la langue

Latin macaronique

Langue imaginaire

Dialecte

Stenterello Saliscendi

Stenterello Montedescends

La sorcière Fergerite est à la recherche de son amant le Chevalier Capricant, un diable. Elle rencontre le veilleur Lamprido, un ivrogne amoureux d'elle mais qui ne la reconnaît pas et qu'elle chasse. Entrent alors l'évêque Breedmaag, extraordinairement gras, et l'aumônier Dom Vispoel, très maigre mais affublé d'un énorme ventre formé par le produit des aumônes qu'il cache sous ses vêtements: tous deux vont à l'église pour entendre un envoyé du pape venu dénoncer les vices de la ville. Ils sont suivis par des notables et des bourgeois qui vont eux aussi écouter le prédicateur: sur le chemin de l'église, ils racontent leurs crimes, leurs délits et leurs mauvaises actions qu'ils craignent de voir publiquement dénoncés. Déguisée en mendiante, Fergerite menace chacun d'eux des tourments de l'Enfer s'ils ne lui font pas l'aumône. Le Chevalier Capricant apparaît et Fergerite le convainc de se faire passer pour le prédicateur. Tandis qu'il se rend à l'église et que la sorcière se réjouit d'avoir retrouvé son amant, Bashuiljus, le véritable prédicateur, la découvre. Comme il ne sait pas où se trouve la cathédrale où il doit prêcher, Fergerite l'oriente vers une autre église. Bashuiljus déclare que s'il trouve un seul juste dans Brugelmonde, il demandera à Dieu d'épargner la ville.
Dans la cathédrale, le Chevalier Capricant, déguisé en moine, rassure la foule en lui disant que ce sont des villes jalouses de la prospérité de Brugelmonde qui ont fait croire au pape qu'elle était un repaire de pêcheurs. Il flatte les habitants, leur raconte son enfance et ses aventures invraisemblables, étrangle Fergerite qui voulait dévoiler sa queue fourchue, et conclut son sermon sous les ovations de la foule. 
Le soir venu, toute la ville est en fête et le veilleur Lamprido a tant bu qu'il ne peut plus sonner les heures. Fergerite et le Chevalier Capricant, toujours déguisé en moine, se disputent dans la rue parce que la sorcière, excitée par le déguisement de Capricant, veut faire l'amour avec lui tout de suite. Ils se donnent rendez-vous dans une auberge. Bashuiljus entre en scène, les vêtements déchirés et souillés: il n'a pas pu trouver de juste dans la ville. Il se dispute avec Lamprido, qui prétend être juste, et l'assomme avant de sombrer lui-même dans le sommeil. Le Chevalier Capricant revient, se félicitant d'avoir enfermé Fergerite dans le grenier de l'auberge. Bashuiljus se réveille et découvre Capricant qui faisait semblant de prier pour lui. Il le prend pour un juste. Capricant lui raconte sa vie, Bashuilhus lui expose comment, n'ayant pas pu entrer dans la cathédrale, il a cherché à donner l'alerte mais s'est fait battre par des gens du peuple. Fergerite reparaît, veut dénoncer Capricant, mais Bashuilhus l'assomme et Capricant la confie inanimée à Lamprido. Les deux moines, le vrai et le faux, sympathisent et partent ensemble pour Rome.