Imprimé
16 pages
La Malle de Berlingue
Dans La Malle de Berlingue, Duranty élabore une intrigue complexe à multiples rebondissements à partir d’un accessoire traditionnel des théâtres de marionnettes à gaine : une malle qui sert ici à faire disparaître des cadavres et qui passe d’un personnage à l’autre. En définitive, tout finit bien puisqu’aucun des personnages n’est vraiment mort et que le propriétaire légitime de la malle la récupère à la fin.
Henry de Graffigny a repris la pièce de Duranty avec quelques légères transformations et, sous le titre La Malle fantastique, l’a publiée en 1911 sous son nom.
Fausses morts en série
Berlingue demande à sa femme de garder sa malle de voyage pendant sa journée d'absence. Celle-ci, jalouse qu'il accorde plus de soin à cet objet qu'à elle-même, profite de cette absence pour faire la fête avec Arlequin. Un malencontreux coup de bâton d'Arlequin, et Mme Berlingue tombe raide morte. Arlequin dissimule son cadavre dans la malle, détourne les soupçons du mari et se débarrasse de l'Apothicaire venu lui rendre visite. En route pour la boulangerie où il compte faire disparaître le corps dans le four à pain, il croise Pierrot qui lui vole la malle et découvre le cadavre. Pierrot revend la malle à un marchand, qui la revend à Arlequin, qui veut que le marchand la reprenne. Les cris du marchand alertent le Gendarme, qui arrête Arlequin pour le pendre. Celui-ci s'enfuit en poussant le Gendarme (qui se fait écraser) tandis que le choc ouvre la malle et ramène Mme Berlingue à la vie. Alors que le Marchand revendique la propriété de la malle, Mme Berlingue rentre chez elle tout raconter à son mari. Le Commissaire arrive et, incrédule devant le récit du Marchand, veut réquisitionner la malle. Arrive Berlingue, qui veut récupérer sa malle. Mais le Commissaire l'accuse du meurtre du Gendarme et veut le pendre. Le Gendarme ressuscite. Mme Berlingue persuade le Gendarme de dépendre son mari et de prendre sa place. À son retour, le Commissaire trouve le Gendarme pendu mais encore vivant ; tous deux renoncent à toute pendaison puisqu'aucun meurtre n'a été commis.
Première représentation
Théâtre des marionnettes du Jardin des Tuileries, Paris.
Éditions et traductions
Duranty, Théâtre des marionnettes du jardin des Tuileries. Paris: Dubuisson et Cie, 1862.
Louis Edmond Duranty, Théâtre des marionnettes. Arles: Actes Sud, 1995.
- Il Baule dei miracoli : farsa per marionette di Louis Duranty [trad. di Sergio Morando.]. Milano : Sipario, n° 128, décembre 1956.
(Italien)