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La Dévotion à saint André
La pièce prend son inspiration dans des anecdotes miraculeuses attribuées à saint André par La Légende dorée de Jacques de Voragine. Bien qu'il existe plusieurs saints et même un pape prénommés Simplice, aucun n'a exercé à Patras ni en Orient: ces éléments de couleur locale sont ajoutés par Maurice Bouchor.
C'est l'écrivain Félix Rabbe, traducteur de Shelley, de Poe et de Marlowe, qui prêtait sa voix au personnage de Simplice pour les représentations de la pièce au Petit-Théâtre des Marionnettes de la Galerie Vivienne. Le même soir, étaient joués Le Songe de Khèyam de Maurice Bouchor et L'Amour dans les Enfers d'Amédée Pigeon.
Un prêtre est sauvé de la tentation par l'apparition d'un apôtre
L'évêque Simplice reçoit à déjeuner Chrysogone, neveu du gouverneur de la ville de Patras. Une très belle jeune fille, Luce, se présente à lui pour lui demander protection : ayant fait vœu de virginité, elle a fui son père qui voulait la contraindre à se marier. Laissée seule un instant, Luce révèle qu'elle est Lucifer. Simplice, troublé, invite Luce à partager leur repas et tombe amoureux d'elle. Il invoque l'apôtre saint André pour le protéger de la tentation. Un Pauvre apparaît et demande à déjeuner avec eux. Luce y consent s'il répond à trois énigmes. Le Pauvre répond et révèle qu'elle est Lucifer et lui, saint André. Tandis que Lucifer s'enfonce en Enfer, saint André se met à table avec Simplice et Chrysogone.
Première représentation
Petit-Théâtre des Marionnettes, Galerie Vivienne, février 1892.
Éditions et traductions
Maurice Bouchor. La Dévotion à saint André. Paris: Lecène, Oudin et Cie, 1892.