Imprimé
30 pages
Auteur(s)
Vite senza fine
Storie del secolo scorso
Le marionnettiste et auteur Gigio Brunello raconte une histoire semi-autobiographique. Lorsqu’il était en train de construire un moulin à eau dans le jardin de sa maison, il avait trouvé de l'aide auprès d'un atelier de mécanique situé dans le sous-sol de l'église d'un quartier populaire de Venise-Mestre. Cet épisode a donné à Gigio Brunello l'occasion d'écrire ce texte inspiré par des vies du siècle dernier, en particulier celle de son père, ancien ouvrier mécanicien et bricoleur. Le titre joue sur un double sens : en italien, vite senza fine désigne à la fois une "vis sans fin" (du nom du mécanisme qui servait à actionner la roue du moulin) et les "vies sans fin", qui donne au spectacle son sens. Des vies qui, comme le mouvement perpétuel de la roue, perdurent grâce à la fresque qu'en donne le texte. Vite senza fine est le premier épisode de la "trilogie sur la ville de Mestre", un triptyque écrit par Brunello sur sa ville d’origine.
Un quartier populaire du XXe siècle
Armando, l'alter ego du narrateur, ne parvient pas à achever son projet de construction d'un moulin à eau pour arroser son potager. La recherche d'une solution l'amène à rencontrer les habitants de son quartier et à raconter leurs histoires qui composent ainsi une fresque à partir de vies pas encore aliénées, de fêtes du quartier et de funérailles, d’amours et de trahisons, d’existences quotidiennes et de rêves. En particulier, ce jour-là, on célèbre les obsèques de Stevanato, un ancien ouvrier qui, avec d'autres retraités, avait créé dans les fondations de l'église un atelier populaire au service du quartier et dans lequel on réparait tout. Le projet d'ingénierie destiné à faire pleurer la statue de St Joseph située dans l'église fournira à Armando la solution pour faire fonctionner son moulin: il lui manquait un mécanisme de roue dentée hélicoïdale, la fameuse "vite senza fine" (vis sans fin).
Éditions et traductions
Gigio Brunello, Tragedie e commedie per tavoli e baracche. Treviso: De Bastiani Editore, 2018.