Pulcinella, apothicaire, se félicite de son état; la servante de sa fille, Cannetella, lui fait valoir les qualités des femmes pour tenir les fonctions d’apothicaire. Après quelques querelles sur le sujet, il projette de l’épouser. Cannetella, cependant, est amoureuse d’un jeune homme, Lisardo, venu proposer ses services pour tenir la boutique. Lisardo, embauché par Pulcinella, se félicite que ses projets avancent: sous ce nom se cache en réalité une jeune fille, Delmira, venue se venger de Filarco, qui lui a ravi son honneur avant de l’abandonner. Or, Filarco fait désormais la cour à Rosaura, la fille de Pulcinella. Cette dernière se trouve malade: pour la guérir, Pulcinella propose de la donner en mariage à Damone, ce qu’elle refuse catégoriquement. Filarco, qui trouve de grandes ressemblances entre Lisardo et son ancienne maîtresse qu’il croit morte, se laisse néanmoins tromper: il demande au jeune homme son aide pour conquérir Rosaura, et Delmira le qualifie de traître.
Pour soigner Rosaura, Pulcinella fait appel aux services de Damone, qui est aussi médecin: alors que ce dernier profite de la consultation pour lui faire sa cour, elle s’évanouit. De son côté, Lisardo rejette les avances de Cannetella. La servante suggère à Filarco de jouer le médecin pour approcher Rosaura: sur ses instances, Pulcinella convoque Damone et Filarco, qui auscultent ensemble la jeune fille – c’est l’occasion d’un jeu de double entente où les jeunes gens se déclarent leur flamme. L’ordonnance de Filarco s’avère être une déclaration d’amour, et sa traîtrise est dénoncée par Lisardo (Pulcinella ne sait pas lire): cependant, Rosaura parvient à expliquer chaque mot en termes de médecine. 
Après avoir pris le traitement ordonné par Damone, Rosaura feint la folie et se comporte comme Euridice attendant son Orfeo, si bien que Pulcinella congédie Damone et s’en remet à Filarco: Rosaura feint de trouver en lui Orfeo, il entre dans son jeu et gagne le droit de l’épouser. Croyant éviter cette issue, Damone révèle alors que Rosaura n’est pas la fille de Pulcinella, qui n’a pas le droit de disposer d’elle: Rosaura proclame néanmoins son amour pour Filarco. Delmira révèle alors son identité, et Filarco décide de revenir à sa première épouse. Rosaura se laisse dès lors convaincre d’épouser Damone, et Cannetella accepte la main de Pulcinella.

Marionnette à tringle et à fils

Non spécifié

Italie

Rome

Imprimé

Médecine

Amour

Vengeance

Remède

Infidélité

Mélodramatique

Burlesque

Farcesque

Comique

Pulcinella speziale in villa, 1728

Italien

Pulcinella

Apothicaire

Jeune fille

Jeune homme

Médecin

Servante

Musique

Dialecte

Parler populaire

Amour contrarié

Dispute

Intrigue amoureuse

Rivalité amoureuse

Mariage forcé

Personnage déguisé (fausse identité)

Travestissement

Équivoque sur le genre

Dialogue lyrique

Malade sur scène

Évanouissement

Comique de situation

Équivoque comique

Scène de folie

Mariage final

Pulcinella speziale in villa

Polichinelle apothicaire dans sa maison

L'acte I se déroule dans une église où se font face un groupe de Dévotes et une troupe de Sans-culottes. Les révolutionnaires veulent punir les prêtres de Paris pour leurs abus et leurs crimes. De leur côté, les Dévotes et des prêtres attendent avec impatience qu'une armée catholique envahisse Paris pour mettre fin à la Révolution.
L'abbé Blondinet, qui se cache sous un habit bourgeois, tente d'abuser de Rose, une très jeune fille qui réussit à s'échapper. Les Sans-culottes veulent chasser les prêtres. Un Magistrat arrive pour confisquer le mobilier de l'église, mais Blondinet assure aux Dévotes qu'il a pu mettre à l’abri une partie de celui-ci. 
L'acte II se passe sur le devant de l'église sur une place publique. Blondinet a installé une "Chapelle Provisoire" dans la boutique d'un Savetier, à côté de celle d'une Fruitière. Un Chansonnier et sa femme arrivent sur la place, les citoyens s'approchent pour écouter leurs chansons. Un marionnettiste, Brioché, les rejoint avec sa femme et présente sa pièce d'un "genre nouveau", La Calotte au tombeau. Ensemble, le marionnettiste et le Chansonnier dénoncent avec marionnettes et chansons les abus du Clergé. Les Sans-culottes sortent de l'église avec un brancard, jouant une scène d'enterrement symbolique pour les objets du culte. Un enfant de chœur, Cascaret, dénonce le vol de Blondinet. Les Sans-culottes l'emmènent ainsi que les Dévotes pour être jugés par le Comité de Salut Public. 
L'acte III se passe dans une caverne où sont affichés trois tableaux transparents, La Saint Barthélémy, Le Massacre des Cévennes et Les Vêpres Siciliennes. Debout sur un tas d'ossements, la Superstition, le Célibat et le Fanatisme font leur apparition enchainés à des poteaux. L'action prend une forme allégorique avec ces trois figures monstrueuses et plusieurs autres symboles des crimes dus à l'intolérance religieuse, avec plusieurs allusions à l'opéra de Christoph Willibald, Orphée et Eurydice.
Appelée par le Génie de la France arrivant sur un nuage, l'Ombre du révolutionnaire Marat (assassiné en juillet 1793) sort de terre, entourée d'un linceul sanglant. Les trois monstres disparaissent dans un volcan, laissent place à un somptueux Temple de la Vérité, lumineux, avec un autel où sont placés la Liberté, la Vérité et l'Égalité, la Troupe de Sans-culottes qui danse et un Magistrat du peuple.
Le Peuple, les Orphelins de la Patrie, les Députés de la Convention nationale et les Artisans font une marche triomphale. Le Président de la Convention lit un discours d'éloge aux révolutionnaires. Un Évêque reconnait ses erreurs et, après avoir fait l'éloge de la Raison, brûle ses vêtements sacerdotaux. Les Orphelins et les Orphelines des victimes du fanatisme et des défenseurs de la patrie chantent à leur tour et font plusieurs exercices gymniques. Les Citoyens de la première réquisition présentent des exercices militaires qui mettent en comparaison des scènes de l'Antiquité et de la Révolution. La pièce s'achève avec un hymne à la Vérité, une évocation de la victoire sur les Autrichiens et les émigrés, puis un ballet général.

Bourdon Léonard

Plancher de Valcour Philippe-Aristide-Louis-Pierre (dit Plancher-Valcour)

Moline Pierre-Louis

France

Paris

Révolution française

Sans-culotte

Opéra-comique

Religion

Peuple

Prêtre

État

Richesse

Abus

Justice

Vérité

Satirique

Dramatique

Fantastique

Le Tombeau des imposteurs et l'Inauguration du Temple de la Vérité, 1793 (page de titre).

Français

Président

Magistrat

Enfant de choeur

Paysan

Savetier

Évêque

Charlatan

Jean-Paul Marat

Fantôme

Comtesse

Mère

Fille (rapport de filiation)

Gouvernante

Troupe de Satellites du fanatisme travestis en Furies

Marionnettiste

Marionnette

Pause musicale

Choeur

Monologue

Théâtre de marionnette dans le théâtre

Changement de langue

Langue régionale comme marqueur social

Allégorie

Personnage muet

Danse

Annonce publique

Changement de décor à vue

Air chanté

Passages versifiés

Ballet

Le Tombeau des imposteurs et l'Inauguration du Temple de la Vérité

Guignol, le serviteur de Vincent, a perdu sa femme Madelon, morte d'une indigestion de melon. Vincent projette de lui faire épouser Louison, la fille de Gnafron, pour s'attacher les deux serviteurs. Mais Guignol, qui regrette infiniment sa femme avec laquelle il ne cessait de se disputer, a quitté la maison, résolu de descendre aux Enfers pour la chercher. Gnafron parvient néanmoins à le retrouver, attablé chez un marchand de vin: après un bon repas, ils rentrent chez leur maître. Au moment d'établir le contrat de mariage, Louison se réjouit d'avoir enfin trouvé un mari et promet à Guignol, qu'elle pousse devant elle avec une épingle à cheveux, de se montrer aussi méchante que sa première femme. Guignol parvient pourtant à s'enfuir avant de signer le contrat: Gnafron et Louison partent à sa poursuite, pendant que Vincent décide de se mettre à table avec son voisin Durand.
Guignol, à la recherche de Madelon, est perclus de fatigue: il s'endort et voit en rêve le Génie du bien qui lui présente l'image de Madelon accompagnée d'un diablotin. A son réveil, Guignol convoque le Génie, qui l'avertit des dangers qui l'attendent et lui décrit les cinq fleuves infernaux - mais Guignol, en bon Lyonnais, n'a pas peur et il sait nager! Caron, avant de l'accepter dans sa barque gratuitement (Guignol lui promet qu'à ce prix il lui sera client fidèle), prévient le héros: Madelon est la suivante de Proserpine, qui risque bien de ne pas la lui céder. Guignol persiste et affirme ne pas craindre Cerbère, dont il entend amadouer les sept têtes à l'aide d'un morceau de pain et de fromage.
Arrivé chez Pluton, Guignol réclame sa femme: le roi des Enfers, qui se souvient que le demandeur est protégé par le Génie du bien, mande son épouse. Proserpine refuse de rendre Madelon, à laquelle elle tient comme à la plus méchante de ses suivantes - puis elle cède, à la condition que l'épouse donne son consentement. Madelon arrive, lance insultes et coups contre son époux; mais Guignol a de bons arguments: il vient de toucher un héritage de sucre, de café, d'eau de vie et d'absinthe... Après quelques minutes de réflexion, Madelon accepte de le suivre, sur le dragon volant que Pluton prête à Guignol pour les raccompagner. Avant leur départ, le roi des Enfers leur promet un festin: ils se réjouissent, mais les flammes des fourneaux de l'Enfer les font fuir avant d'avoir pu y goûter.

Marionnette à gaine

Vuillerme-Dunand Victor-Napoléon

Manuscrit

Mariage

Descente aux enfers

Résurrection

Gourmandise

Voyage en bateau

Héroïcomique

La Descente de Guignol aux Enfers (couverture)

Notaire

Rentier

Guignol

Domestique

Gnafron

Concierge

Génie

Pluton

Proserpine

Diable

Charon

Scène de repas

Songe

Apparition d'un génie

Scène de ménage

Volerie

La Descente de Guignol aux Enfers

À Jeu-Maloches, un village de l'Indre, le joueur de flageolet Arthur Graboyos est devenu garçon d'auberge à l'Hôtel du Veau Qui Désire Téter afin de se rapprocher de Dorothée, la fille de son patron Friturin. Tous deux voudraient se marier, mais Friturin refuse de donner la main de sa fille à un artiste. Arthur attend une donation de son oncle d'Amérique. Bidet, le facteur, apporte une lettre de demande en mariage à Friturin. Lui aussi voudrait avoir la main de Dorothée, mais celle-ci le repousse. L'armateur Chandelle, qui a envoyé la lettre à Friturin pour lui proposer d'épouser son neveu, descend à l'hôtel avec une énorme malle remplie de poivre.
Friturin chasse Arthur de son auberge à la suite d'une querelle. Celui-ci revient déguisé en cuisinier et se cache dans la malle de Chandelle pour enlever Dorothée pendant la nuit. Mais la malle se referme sur lui avec un cadenas. Plusieurs quiproquos suivis de disputes s'enchaînent: Dorothée croit que Chandelle est Arthur déguisé, Friturin prend Chandelle pour Arthur, Chandelle ne comprend pas qu'Arthur est son neveu car, pour sa carrière de musicien, il a pris le nom de Graboyos.
Arthur peut sortir de la malle et se faire reconnaître. Tous les malentendus s'expliquent et Chandelle lui fait cadeau de quarante-mille francs pour qu'il épouse Dorothée.

Sand Maurice

Nohant

Auberge

Relation père-fille

Musicien

Ruse

Maurice Sand, Le Flageolet (première page du manuscrit)

Le Danger des malles à cadenas

Aubergiste

Facteur

Lettre

Quiproquo

Personnage caché

Air instrumental

Le Flageolet

Deux commères discutent sur la place. La Laitière leur apprend que les ânes doivent porter une muselière, le Crieur annonce diverses nouvelles, le Facteur apporte une lettre de Paris, puis l'écrivain et dessinateur Rodolphe Töpffer et le poète John Petit-Senn se croisent avant de se reconnaître. Le couplet final est chanté par Töpffer et Petit-Senn.

Marionnette à fils

Tous publics

Choisy Laure

Suisse

Genève

Texte électronique ou dactylographié avec annotations manuscrites

Commérages

Vie quotidienne

Écriture

Poète

Spécialités culinaires

Couleur locale

Inspiration

Réaliste

Laitière

Âne

Crieur public

Écrivain

Marchand

Scène de reconnaissance

Chanson

La Place du Molard en 1830

Armando, l'alter ego du narrateur, ne parvient pas à achever son projet de construction d'un moulin à eau pour arroser son potager. La recherche d'une solution l'amène à rencontrer les habitants de son quartier et à raconter leurs histoires qui composent ainsi une fresque à partir de vies pas encore aliénées, de fêtes du quartier et de funérailles, d’amours et de trahisons, d’existences quotidiennes et de rêves. En particulier, ce jour-là, on célèbre les obsèques de Stevanato, un ancien ouvrier qui, avec d'autres retraités, avait créé dans les fondations de l'église un atelier populaire au service du quartier et dans lequel on réparait tout. Le projet d'ingénierie destiné à faire pleurer la statue de St Joseph située dans l'église fournira à Armando la solution pour faire fonctionner son moulin: il lui manquait un mécanisme de roue dentée hélicoïdale, la fameuse "vite senza fine" (vis sans fin).

Statuette

Objet animé

Brunello Gigio

Molnár Gyula (dit Giulio Molnár)

Mogliano Veneto

Italie (nord)

Mémoire ouvrière

Populaire

Usine

Ouvrier

Église

Quartier

Storie del secolo scorso

Grand-mère

Fils

Mari

Chien

Narrateur

Alternance récit / dialogue

Adresse au public

Jeux de lumière

Récit

Procession

Théâtre-récit

Vite senza fine

Vis sans fin

Le chef d'une entreprise de marionnettes est sur le point de mettre la clé sous la porte, faute de succès public. La seule solution est de gagner de l'argent, et donc de devenir capitaliste. Ne sachant pas par où commencer, il demande de l'aide, et la marionnette de Mickey Mouse se matérialise dans le castelet. Le célèbre personnage lui donne tous les ingrédients nécessaires à la recette du succès. Mais les choses prennent immédiatement une autre tournure et, au lieu de raconter un conte de fées, les marionnettes portent sur scène, dans un style grotesque, la réalité dramatique des réfugiés qui doivent affronter les dangers de la mer pour échapper à la misère et à la violence de leurs pays.