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45 pages
Auteur(s)
La semplicità ingannata
Satira per attrice e pupazze sul lusso d’esser donne
La semplicità ingannata (La simplicité trahie) est le deuxième épisode d'une trilogie écrite par Marta Cuscunà sur la résistance féminine (Resistenze femminili. Una trilogia, Forum, 2019). L'histoire est librement inspirée des œuvres littéraires d'Arcangela Tarabotti, une religieuse et écrivain italienne du 17e siècle qui a vivement dénoncé la pratique consistant à forcer les jeunes filles à prendre la voie ecclésiastique, même lorsqu'elles n'avaient pas de vocation sincère. Le titre du spectacle de Cuscunà, La semplicità ingannata, reprend celui de l'autobiographie d'Arcangella Tarabotti publiée à titre posthume en 1654. Le texte s'inspire également de l'histoire des Clarisses d'Udine qui, au tournant des 16e et 17e siècles, ont mis en œuvre une forme de résistance culturelle contre les dogmes religieux et la culture masculine du pouvoir.
La rébellion de religieuses cloîtrées
Au XVIIe siècle, à l’intérieur du monastère de Santa Chiara à Udine, les sœurs s'organisent pour transformer ce lieu de clôture en un centre de culture et de libre pensée. En s’opposant aux préceptes imposés et en bénéficiant de l’appui des familles et du gouvernement de la ville, la petite communauté de religieuses mûrit un mouvement de résistance au patriarcat qui réussit à s'imposer même face à l’Inquisition. L'histoire des sœurs se mêle à celle d'un autre exemple de résistance, celle d'Arcangela Tarabotti, contrainte d'entrer dans un monastère à l'âge de dix ans en raison d'un défaut physique (claudication) qui la rendait impropre au mariage. Arcangela devint une érudite, qui ne cessa de raconter dans ses œuvres la privation de liberté, dénonçant les mécanismes qui reléguaient des jeunes filles sans vocation dans les monastères.
Éditions et traductions
Marta Cuscunà, Resistenze femminili. Una trilogia. Udine: Forum, 2019.