Le texte est le résultat de la collaboration entre le dramaturge Francesco Niccolini et l'acteur-marionnettiste Massimo Schuster, qui ont travaillé ensemble sur plusieurs spectacles. Le texte reflète le type de théâtre joué par Schuster, un théâtre-récit mêlant la manipulation de marionnettes et d'objets. Dans l'édition parue chez Titivillus, le texte est publié en italien et français. L'ouvrage contient notamment des photos du spectacle et des marionnettes créées par le plasticien Enrico Baj ainsi que des témoignages des artistes.

Le conteur se projette idéalement dans la figure de Don Quichotte : comme le héros de Cervantès, il est lui-même un homme d'âge mûr qui a perdu l'esprit dans les livres et qui s'identifie désormais aux histoires des Paladins de France. Il commence donc à raconter à sa dame idéale, Dulcinea del Toboso, l'histoire de Roland. La paix règne dans le royaume de Charlemagne, jusqu'à ce que la belle princesse Angelica arrive à sa cour : le paladin qui parvient à vaincre son frère Argalia en duel l'aura en mariage. Lors du duel, le paladin Ferraù le tue dans le dos en violant les règles, et s'enfuit. Angelica s'est perdue dans la forêt des Ardennes en tentant de retourner dans son pays, et tous les paladins, qui sont follement amoureux d'elle, partent à sa recherche. Le royaume est ainsi dépourvu des ses héros, et Marsilio, roi d'Espagne, en profite pour envahir la France. Alors qu'à la cour, Gano di Magonza ourdit un complot contre Charlemagne, Ferraù tente de le démasquer et de sauver le royaume. Les Paladins, réunis sous l’autorité de Roland, décident d'affronter seuls toute l'armée espagnole de Marsilio sans faire appel aux troupes françaises, rencontrant ainsi leur destin funeste.