Avec cette pièce, Franz von Pocci livre au public une féerie dans le goût d'un auteur que lui-même appréciait tout particulièrement, le dramaturge viennois Ferdinand Raimund (1790-1836). Das Glück ist blind envoie à la tradition burlesque centre-européenne, mêlant avec un bonheur tout sauf aveugle les registres merveilleux et satiriques, les sujets allégoriques et triviaux.

Incarcéré pour dettes, Casperl est libéré de prison par l'enfant Capricerl, guide de la déesse aveugle Fortuna. Poursuivi, Casperl trouve refuge chez l'ermite Klaus, qui se révèle être le Diable en personne. Néanmoins Fortuna a parié contre Bios, le génie de la vie, que ses dons pouvaient rendre quelqu'un heureux : Casperl sera son cobaye. Elle repousse donc le Diable et fait gagner Casperl au loto. Mais le nouveau riche se montre tyrannique et colérique à s'en rendre malade. Il va jusqu'à regretter la vie simple et modeste qu'il avait autrefois, et maudit la fortune. La déesse reconnaît alors sa défaite et le rend à sa condition première. Casperl va à l'auberge.