Manuscrit
55 pages
Auteur(s)
Roberto il Diavolo
ossia un terribile patto infernale e Satana sconfitto dall'Arcangelo San Michele
Le manuscrit de Roberto il Diavolo ossia un terribile patto infernale e Satana sconfitto dall'Arcangelo San Michele (Robert le Diable ou un terrible pacte infernal et Satan vaincu par l'archange Saint Michel) n'est pas signé, mais il est attribuable à Giuseppe Ariodante Monticelli grâce à une comparaison de l'écriture avec un autre manuscrit signé par ce dernier.
L'intrigue suit fidèlement le livret d'Eugène Scribe et Germain Delavigne pour l'opéra Robert le Diable de Giacomo Meyerbeer (1831), dont la plupart des répliques sont reprises presque à l'identique. Cependant, le texte de Monticelli opte parfois pour des solutions moins poétiques et plus didactiques, avec des phrases plus longues et davantage d'explications.
Le personnage régional le plus fréquemment utilisé par Ariodante Monticelli, celui piémontais de Famiola, est ici utilisé dans le rôle du troubadour normand Raimbaut. Famiola s'exprime en dialecte, mais à quelques ajouts près, il suit lui aussi fidèlement les répliques du personnage de l'opéra.
Au début de la quatrième partie, des pages sont déchirées du manuscrit. D'après ce que l'on peut lire, la scène supprimée semble être une invention de l'auteur, et voit Famiola converser avec Ottone, Alice et Isabella. Sur la dernière page figure une note de l'un des petits-fils d'Ariodante, Otello Monticelli, qui a continué à exercer le métier de marionnettiste, et qui a probablement réutilisé les textes de son grand-père: "En tant qu'écrivain, je l'aime beaucoup, mais il est trop fantastique", écrit-il.
Un duc est sauvé d'un pacte avec le diable
Robert, duc de Normandie, arrive avec son ami Bertramo à Palerme, le royaume où réside sa bien-aimée Isabelle. Dans un auberge, le troubadour Famiola commence à chanter à la guitare l'histoire de Robert le Diable, fils de l'union de l'innocente jeune fille Berta et du diable. En entendant ce récit, Roberto devient furieux et ordonne la pendaison de Famiola, mais il l'épargne lorsqu'il découvre qu'il est le fiancé d'Alice, sa sœur de lait. Elle l'a rejoint en Sicile pour lui transmettre un message de sa mère décédée, et a pour mission de le sauver de la mauvaise influence qu'exerce sur lui son ami Beltramo.
Le roi, père d'Isabelle, a convoqué un tournoi en promettant la main de sa fille au vainqueur, et il mise sur le prince de Grenade. Isabella espère cependant que Roberto, qu'elle aime à son tour, remportera le tournoi et retrouvera son honneur. Bertramo, qui s'avère être le père maudit de Roberto, a jusqu'à minuit pour convaincre Roberto de donner son âme aux enfers afin de rester à ses côtés. Il le bannit donc du tournoi par des sortilèges, l'empêchant ainsi d'y participer. Ayant perdu l'espoir d'épouser Isabella, Roberto est prêt à tout pour la récupérer et suit les conseils de Beltramo jusqu'à la dernière possibilité extrême, celle de faire un pacte avec le diable afin d'obtenir Isabella, la richesse et la jeunesse en échange de son âme.
Indécis, Roberto s'apprête à signer lorsqu'il découvre qu'il est le fils de Beltramo, mais Alice intervient pour l'en dissuader et lui montre le testament de sa mère Berta, qui lui enjoint de s'éloigner de ceux qui l'ont trompée. Sur le coup de minuit, Bertramo est englouti par la terre. Roberto se repent de ses erreurs, obtient le pardon du roi et peut épouser sa bien-aimée Isabella.