König Eginhard - Justinus Kerner

Imprimé

15 pages

Auteur(s)

König Eginhard

Justinus Kerner | 1811 | Allemagne
Genre (indiqué par l’auteur)
Ein chinesisches Schattenspiel
Personnages
Ein Zweg, Adelheid, Kaiser Otto, Dietwaldus, Ein Tisch, Zwei Sessel, Der Teufel, Eine Zigeunerin, Ein Nachtfräulein, Ein Schildknecht, Ein Professor der Astronomie, Eine Maüsin und eine Maus, Ein Pudel
Nombre d’actes
2
Notice

La lecture du Cor merveilleux de l’enfant et l’amitié avec le poète Ludwig Uhland, fervent promoteur de la poésie populaire, façonnent le goût de Justinus Kerner et son écriture. Durant son voyage de formation en 1808-1809, de Hambourg à Vienne, à l’issue duquel il publie un récit de voyage poétique et autobiographique Reiseschatten (1811), Justinus Kerner assiste à des spectacles de marionnettes et écrit des pièces pour « ombres chinoises ». Sa correspondance avec Ludwig Uhland témoigne de leur réflexion originale sur le théâtre d’ombres qui, propice aux projections imaginaires et libre de suggérer un monde plus détaché des lois et des contraintes physiques, offre à leurs yeux une attirante alternative aux représentations réalistes.

König Eginhard est insérée à la fin du premier chapitre de Reiseschatten, alors que le narrateur vient de quitter Hambourg et propose de distraite ses compagnons de route en installant dans l’habitacle de la voiture un modeste théâtre d’ombres pour y jouer une fantaisie intitulée « König Eginhard ».

Le titre de la pièce figure dans une brochure des Schwabinger Schattenspiele (Munich) à annonçant les pièces de la saison 1907-1908. Mais aucun programme, aucune affiche, aucun matériel (silhouettes, décors) ne permet d’affirmer que cette représentation a effectivement eu lieu. Néanmoins, l’annonce de deux pièces de Justinus Kerner pour cette première saison revêt une importance car elle situe le projet d’Alexander von Bernus, le principal fondateur et artisan des Schwabinger Schattenspiele, dans le sillage des romantiques souabes, Ludwig Uhland et Justinus Kerner, et de leurs réflexions sur le théâtre d’ombres, comme medium à explorer pour laisser libre cours à l’imagination.


Résumé

Un roi suit les conseils de son diabolique courtisan

La fille de l’empereur Otto se lamente de sa vie de religieuse au couvent. A l’inverse, le roi de Bohème, Eginhard, souhaiterait vivre isolé dans la forêt mais le précepteur Dietwaldus attise son désir pour la très belle fille d’Otto et lui offre ses services pour la faire évader. Une succession de métamorphoses brouille l’identité des personnages ; la religieuse et Dietwaldus alternent entre leur forme initiale et celle d’êtres diaboliques. Au couvent, la religieuse cède à la demande de Dietwaldus, alors transformé en bonne soeur, et accepte de s’échapper. Dans sa chambre, l’empereur Otto maudit sa fille. Un miroir magique laisse voir son mariage à la cour de Bohème. Les menaces de mort proférées par l’empereur, parviennent aux oreilles d’Eginhard qui regrette d’avoir suivi les conseils de Dietwaldus. Le conseiller se transperce de son épée, laissant apparaît un diable qui emporte sa dépouille.

Le roi Eginhard et son épouse vivent désormais cachés dans la forêt de Bohème. L’empereur a mis son armée à leur recherche, détruisant tous les villages environnants. Tous ses hommes sont morts, excepté un écuyer, avec lequel il chemine dans les bois, échappant de justesse aux loups. Ils arrivent dans le château où la cour d’Eginhard s’est refugié et se couchent dans une chambre, rapidement apprêtée avant leur arrivée. Tout le monde les épie à travers le miroir magique transformé en fenêtre. Le roi Eginhard et son épouse entendent l’empereur exprimer des regrets. Ils entrent alors dans la chambre et demandent à être flagellés pour être pardonnés. L’empereur ému invoque la paix et l’unité du royaume. Les têtes des personnes rassemblées se transforment alors en têtes d’animaux, de poètes et de philosophes, connus pour leurs antagonismes et animosités…

Date d’écriture
1811

Éditions et traductions

Édition

Justinus Kerner, Reiseschatten: von dem Schattenspieler Luchs, Heidelberg, Braun, 1811.

Langue
Allemand
Registres littéraires
Burlesque, Merveilleux, Pathétique
Techniques d’animation
Théâtre d'ombre
Public visé
Non spécifié
Licence
Domaine public

Mots-clés

Procédés théâtraux

Permalien

Rédaction de la notice

Sophie Courtade