Cette réécriture de la vieille pièce de Faust par Günther Mahal est initialement destinée à la scène du marionnettiste Wolfgang Gerhard, qui avait hérité des marionnettes de son père Fritz Gerhard, le fondateur du théâtre : en actualisant le texte, il s'agissait d'insuffler une nouvelle vie à ces marionnettes qui remontaient au tournant des années 1920 et 1930. Directeur du musée et des archives Faust à Knittlingen, Günther Mahal s'inspire de nombreuses sources historiques qu'il présente dans une postface à sa pièce. L'intrigue provient principalement de la version de Simrock, mais il emprunte par exemple à Christopher Marlowe la scène du défilé des Sept Péchés capitaux. Le personnage de Hanswurst ne se montre pas aussi simplet et naïf que dans les autres textes : c'est au contraire une figure sensée et pragmatique, qui sait toujours tirer son épingle du jeu.

Aux Enfers, Mephistopheles promet à Pluton de lui rapporter une âme de choix : celle du savant Faust. Celui-ci, déçu par le savoir académique, finit par conclure un pacte avec Mephistopheles, qui, en échange de son âme, mettra tout son pouvoir à son service pour une période de vingt-quatre ans. Les diables essaient aussi de gagner le nouveau serviteur de Faust, Hanswurst, mais il se montre sourd à leurs avances, arguant qu'il n'a pas d'âme, parce qu'il est en bois. Mephistopheles amène alors Faust, et le diable Auerhahn Hanswurst, à Parme où le duc et la duchesse viennent de célébrer leurs noces. Faust cherche à séduire la duchesse, mais doit fuir avec Mephistopheles devant la colère du duc. Hauerhahn ramène Hanswurst à Wittenberg et lui trouve un nouveau poste de veilleur de nuit. Se sachant condamné, Faust veut se repentir, mais Mephistopheles l'en détourne à l'aide des Sept Péchés capitaux et de la belle Hélène de Troie. Il finit damné.