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Les Indiscrétions parisiennes
La pièce Les Indiscrétions parisiennes fait partie du volume Paris-Pantin : deuxième série des "Pupazzi", paru en 1868. Les pièces de cet ouvrage sont précédées de plusieurs prologues que Lemercier de Neuville improvisait souvent avant le début de ses spectacles.
Comme dans les deux volumes de la première série des Pupazzi (1866), l’auteur compose ses textes à partir de reflets de son époque, de portraits de personnalités connues et d’actualités. Ainsi, on voit apparaître l'écrivain populaire Ponson du Terrail, le journaliste Aurélien Scholl et d'autres.
Cette pièce présente une série de tableaux satiriques et absurdes mettant en lumière différents aspects de la vie parisienne au XIXe siècle : les ragots, le monde des journaux, des théâtres, de la littérature et de la poésie. Chaque tableau joue sur les codes de l’époque en mêlant caricature, parodie et satire.
En outre, Monsieur Prudhomme est un personnage emblématique créé par Henry Monnier (1799-1877), un auteur, caricaturiste, et dramaturge français. Ce personnage incarne une satire du bourgeois de son époque, symbolisant la prétention, la moralité rigide, et l’esprit conformiste qui caractérisaient cette classe sociale dans la première moitié du XIXᵉ siècle.
Une revue de la presse de l'année
Tableau 1 : Paris Cancans. Adrien Marx, journaliste du Figaro, discute avec un Prussien nommé Albert Wolff. Leur échange, teinté d’ironie et de caricature, tourne autour de l’innovation militaire et des différences culturelles entre la France et la Prusse. Le tableau se termine avec l’arrivée inattendue de membres de la secte indienne des Thugs (étrangleurs).
Tableau 2 : Paris Journaux. Un duel se prépare, mais il reste invisible au public. Ce sont les témoins qui entrent en scène : les Témoins blonds (messieurs de Rouspignolles et de Boismoisi) et les Témoins bruns (messieurs de Blagagnac et de Mortnaissant). Les deux camps s'accusent mutuellement. Le combat a lieu hors scène, les deux adversaires sont blessés. Leurs témoins partent rédiger un article, tandis que les combattants décident d’acheter L’Art d’accommoder les restes.
Plus tard, Adrien Marx entre dans un bureau de rédaction encombré d’armes, puis ressort rapidement en cherchant une issue vers la cuisine. Le Baron Brisse fait son entrée et partage des idées pour de nouveaux plats culinaires.
Tableau 3 : Paris Théâtres. Ce tableau parodie des succès théâtraux de l’époque, comme Nos bons villageois et Maison neuve, deux pièces de Victorien Sardou.
Tableau 4 : Paris Parnasse. Théodore de Banville, poète et dramaturge, apparaît avec une lyre à la main. Il récite un poème accompagné d’un chœur, évoquant un mystérieux groupe de jeunes adeptes de la poésie gallo-indienne, mentionné dans Le Figaro du 8 décembre 1866.
Tableau 5 : Paris Romans. Une succession de scènes absurdes et satiriques met en scène Ponson du Terrail et Aurélien Scholl explorant des carrières naturelles pour trouver l’inspiration pour leurs romans. Puis, Adrien Marx les observe et imagine leurs intrigues rocambolesques. Enfin, M. Prudhomme intervient pour critiquer ces absurdités, affirmant que l’essentiel est de divertir le public, même avec des "billevesées".
Éditions et traductions
Lemercier de Neuville, Paris pantin : deuxième série des "Pupazzi", Paris : A. Lacroix, Verboeckhoven, 1868.