Imprimé
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Jeanne de Flandre
Jeanne de Flandre est une œuvre issue du répertoire du Théâtre Pajot-Walton's, elle-même inspirée de la pièce de Louis-Marie Fontan et Victor Herbin créée en 1832. Gaston Baty, qui en transcrit le texte, l'a publié dans son ouvrage Trois p'tits tours et puis s'en vont, dédié au répertoire des théâtres forains de marionnettes. Ces pièces étaient jouées dans les foires, à l'intérieur d'une baraque, autrement dit dans un bâtiment léger et démontable.
Le personnage historique de Jeanne de Flandre (1295-1374) est lié à la guerre de succession de Bretagne (1341-1364).
Une fille essaye de garder sa couronne illégitime
Le peuple refuse le règne de la comtesse Jeanne de Flandre et exige le retour de son père, le comte Baudoin. Sire Raoul de Mauléon, le fidèle serviteur de Jeanne, demande une audience auprès d’elle. Il lui rappelle tous les crimes qu’il a commis pour qu’elle obtienne le trône et exige désormais une récompense. Leur entretien est brusquement interrompu par l’arrivée de sire Hubert, qui annonce une nouvelle : le comte Baudoin est en vie et fait route vers la cour. Dès son retour, Jeanne perdra sa couronne.
Déterminée à préserver son pouvoir, elle convoque Burgue, un autre serviteur, et lui ordonne de partir à la recherche de l’homme prétendant être le comte Baudoin. Peu après, elle annonce son mariage avec Sire Raoul de Mauléon, mais cette déclaration est interrompue par l’arrivée du comte Baudoin. La confrontation entre le père et la fille aboutit à une convocation devant le tribunal du roi Louis VIII.
Lors du procès, le roi pose trois questions destinées à vérifier l’identité du comte Baudoin. Le comte échoue à répondre à la dernière. Pourtant, sire Hubert intervient, accompagné de Marguerite, une autre fille du comte. Marguerite reconnaît son père, mais cela ne suffit pas : Jeanne réclame alors le "jugement de Dieu", un combat. Mauléon combattra pour elle, tandis que Pierre de la Cy défendra le comte Baudoin. À l’issue du combat, Pierre de la Cy est vaincu et tué.
Marguerite supplie le roi de lui permettre de suivre son père en prison, ce qu’il accepte. Jeanne se rend alors auprès du comte emprisonné pour le forcer à renier son identité en signant un document, mais il refuse.
Plus tard, Sire Raoul de Mauléon, rongé par le remords, tente de convaincre Jeanne d’abandonner leur entreprise criminelle. Elle refuse catégoriquement et ordonne à Burgue de l’éliminer. Toutefois, Mauléon survit. Pendant ce temps, sire Hubert et d’autres seigneurs parviennent à libérer le comte Baudoin. De retour, Mauléon assassine Jeanne sous les yeux du comte Baudoin et du peuple, avant d’être lui-même tué par sire Hubert.
Première représentation
Éditions et traductions
Gaston Baty, Trois p'tits tours et puis s'en vont. Les théâtres forains de marionnettes à fils et leur répertoire 1800-1890. Paris : Odette Lieutier, 1942.