L’empereur du royaume de la Rhubarbe retient enfermée dans une tour la femme qu’il désire épouser. Avec son conseiller Kasper, il gouverne son royaume et fabrique des lois arbitraires au moyen d’« une machine gouvernementale ». Pour libérer l’impératrice, un chevalier réussit à se faire engager par l’empereur comme portier. Kasper lui construit une maison au pied de la tour et perce un trou dans le mur. Pour ne pas être dénoncé, le chevalier démembre Kasper et le met dans une marmite. En passant par le trou, l’impératrice peut visiter le chevalier en cachette. Elle lui offre sa bague de fiançailles pour sceller leur amour mais l’empereur reconnaît le bijou. Il visite l’impératrice pour lever ses doutes mais, le chevalier ayant glissé la bague par le trou, l’impératrice a pu la récupérer et la remettre à son doigt. 
Le chevalier et l’impératrice préparent ensuite leur évasion. Le chevalier organise une fête de départ à laquelle il convie l’empereur pour lui présenter sa future épouse – qui n’est autre que l’impératrice déguisée. Croyant reconnaître sa captive, l’empereur part vérifier si celle-ci est toujours dans sa chambre. En se hissant par le trou, l’impératrice se remet dans son lit, ce qui dissipe aussitôt les soupçons de l’empereur. Les deux amants embarquent sous les yeux de l’empereur crédule. Libéré par le chevalier avant son départ, Kasper dévoile à l'empereur le subterfuge. 
Honteux d’avoir ainsi été trompés, Kasper et l’empereur se réfugient dans les bois. Le diable s’installe sur le trône, les hommes se battent et les animaux prennent le pouvoir. Le diable propose à l’empereur et à Kasper, puis à tous les hommes, de descendre en enfer dont l’entrée se trouve dans la machine gouvernementale. Renonçant à gouverner les animaux, le diable plonge à son tour en enfer. Désormais seuls, les animaux regrettent les hommes. 
Retenu par des anges, le navire de l’impératrice et du chevalier accoste à nouveau sur l’île. Les animaux, heureux de leur retour, couronnent les deux amants. La machine gouvernementale est jetée à la mer et tous les personnages célèbrent leur liberté retrouvée et le paradis où ils vivent à présent.

Théâtre d'ombre

Non spécifié

Achim von Arnim (Ludwig Joachim von Arnim)

Allemagne

Francfort-sur-le-Main

Imprimé

Machine

Liberté

Lois

Monde renversé

Descente aux enfers

Merveilleux

Farcesque

Satirique

Ludwig Joachim von Arnim, « Das Loch oder Das wiedergefundene Paradies », Schaubühne von Ludwig Achim von Arnim, Berlin, Veit und Co., 1840, vol. 2, p. 1.

Allemand

Poète

Empereur

Impératrice

Conseiller

Peuple

Animal

Chevalier

Matelot

Marin

Diable

Fuite

Déguisement

Morcellement du corps

Naïveté trompée

Das Loch oder Das wiedergefundene Paradies

Le Trou ou le Paradis retrouvé

Monsieur Sauteauciel, un maître de ballet français, est capturé par Knollfink et Madame Charmante, un dresseur d’ours russe et sa compagne, qui cherchent désespérément un moyen de remédier à la mort de leur bête. Piégé, Sauteauciel est contraint de revêtir la peau de l’ours mort et d’apprendre son numéro. Alors qu’il s’élance pour effectuer le saut ordonné par Knollfink, Sauteauciel réussit à s’échapper sous les yeux du public. Désormais seul et affamé, Sauteauciel essaie d’attraper une grenouille et s’embourbe dans un marécage. Il en est sorti par un pêcheur et sa femme qui le prennent pour une otarie. Vendu au forain anglais Sir John Bullington, Sauteauciel est à nouveau contraint de jouer la bête de foire, attaché dans un baquet d’eau. Des marins viennent ensuite le récupérer pour le conduire vers l’île de Sainte-Hélène mais Sauteauciel se glisse dans la peau de l’Oiseau de la liberté, un autre animal extraordinaire de la ménagerie de Sir John Bullington. Ainsi déguisé, Sauteauciel feint de bien vouloir se soumettre aux désirs du forain anglais en acceptant de réciter son prêche sur la liberté du chrétien et du patriote. Mais devant les spectateurs, Sauteauciel désobéit et préfère raconter ses mésaventures. Sir John Bullington coupe soudainement le monologue de l’oiseau, très applaudi, pour annoncer sa mise à mort : recherché par tous les Etats européens, l’Oiseau de la liberté, qui sème la révolte parmi les peuples, doit être condamné au bûcher. Soumis à un interrogatoire, l’oiseau se fait passer pour Papageno et suscite une vive compassion parmi la foule. Mais celle-ci change d’opinion quand l’oiseau déclare se nourrir de grands pays, d’argent et d’hommes... L’Oiseau de la liberté est alors embroché pour être brûlé. Sous les huées, le feu du bûcher est attisé, l’oiseau éclate et Sauteauciel se réfugie dans les nuages où il rencontre le diable. Sur terre, les hommes veulent rejoindre Sauteauciel qu’ils prennent pour un saint. Sauteauciel parvient finalement à les hisser en utilisant la queue du diable comme échelle.

Brentano Christian

Guerres napoléoniennes

Spectacle

La Flûte enchantée

Burlesque

Parodique

Le Diable, dessin de Christian Brentano pour Der unglückliche Franzose oder Der Deutschen Freiheit Himmelfarht (München: Parcus und Co).

Napoléon Ier

Ours

Otarie

Dompteur

Dame

Anglais

Marchand

Oiseau

Savant

Grenouille

Pêcheur

Spectateur

Travestissement

Rebondissement

Théâtre dans le théâtre

Scène d'exécution

Montée au ciel

Der unglückliche Franzose oder Der Deutschen Freiheit Himmelfarht

Le Malheureux Français ou l'Ascension de la liberté allemande

Le peuple refuse le règne de la comtesse Jeanne de Flandre et exige le retour de son père, le comte Baudoin. Sire Raoul de Mauléon, le fidèle serviteur de Jeanne, demande une audience auprès d’elle. Il lui rappelle tous les crimes qu’il a commis pour qu’elle obtienne le trône et exige désormais une récompense. Leur entretien est brusquement interrompu par l’arrivée de sire Hubert, qui annonce une nouvelle : le comte Baudoin est en vie et fait route vers la cour. Dès son retour, Jeanne perdra sa couronne. Déterminée à préserver son pouvoir, elle convoque Burgue, un autre serviteur, et lui ordonne de partir à la recherche de l’homme prétendant être le comte Baudoin. Peu après, elle annonce son mariage avec Sire Raoul de Mauléon, mais cette déclaration est interrompue par l’arrivée du comte Baudoin. La confrontation entre le père et la fille aboutit à une convocation devant le tribunal du roi Louis VIII. Lors du procès, le roi pose trois questions destinées à vérifier l’identité du comte Baudoin. Le comte échoue à répondre à la dernière. Pourtant, sire Hubert intervient, accompagné de Marguerite, une autre fille du comte. Marguerite reconnaît son père, mais cela ne suffit pas : Jeanne réclame alors le "jugement de Dieu", un combat. Mauléon combattra pour elle, tandis que Pierre de la Cy défendra le comte Baudoin. À l’issue du combat, Pierre de la Cy est vaincu et tué. Marguerite supplie le roi de lui permettre de suivre son père en prison, ce qu’il accepte. Jeanne se rend alors auprès du comte emprisonné pour le forcer à renier son identité en signant un document, mais il refuse. Plus tard, Sire Raoul de Mauléon, rongé par le remords, tente de convaincre Jeanne d’abandonner leur entreprise criminelle. Elle refuse catégoriquement et ordonne à Burgue de l’éliminer. Toutefois, Mauléon survit. Pendant ce temps, sire Hubert et d’autres seigneurs parviennent à libérer le comte Baudoin. De retour, Mauléon assassine Jeanne sous les yeux du comte Baudoin et du peuple, avant d’être lui-même tué par sire Hubert.

Marionnette à fils

Tous publics

France

Comtesse

Crime

Couronne

Mensonge

Pouvoir

Relation père-fille

Justice

Prison

Remords

Mort

Mélodramatique

Français

Comte

Seigneur

Cardinal

Garde

Soldat

Fille (rapport de filiation)

Bruit hors-scène

Aparté

Fausse sortie

Scène de tribunal

Combat à mort

Mort en scène

Libération d'un prisonnier

Jeanne de Flandre

Alors qu'il chasse avec ses hommes, un roi croise le chemin d'une caravane venue de Bohême. Il invite les bateleurs à le divertir le soir-même dans son palais. Ébloui par la danse d'une des jeunes bohémiennes, le roi tombe amoureux et, durant les dix jours où il héberge la troupe, lui donne rendez-vous la nuit. Un matin, désireuse de retrouver la liberté des chemins, la jeune fille s'en va. Désespéré et jaloux des amants qui interrogent l'oracle des fleurs sous sa fenêtre, le roi, dans un accès de colère, dicte un arrêt qui bannit l'amour de son royaume. Des soldats guettent les amants qui continuent à se voir en cachette. La végétation se flétrit. Le peuple révolté est sur le point d'assaillir le palais quand la jeune bohémienne survient. Sa danse et son retour empêchent le massacre. Acclamée, elle épouse le roi et permet aux amants de s'aimer au grand jour. Les trèfles à quatre feuilles qui rappellent des temps malheureux sont arrachés. La caravane des bateleurs rentre en Bohème, laissant la jeune danseuse que la pompe royale oppresse déjà...

Belgique

Bruxelles

Amour

Fleurs

Lyrique

Couverture de l'ouvrage publié en 1898

Danseuse

Jeune fille

Bateleur

Dame d'honneur

Page

Cavalier

Fillette

Garçon

Vieille femme

Chanteur

Danse

Scène de balcon

Scène de chasse

Scène muette

Coup de théâtre

Cortège

Voix

Le Trèfle à quatre feuilles

Titella et Cristeta discutent longuement de leur amour, de la condition des marionnettes et de leur absence de liberté. Titella, dans la boîte où il est rangé, est envahi d'un désespoir qui s'aggrave sous l'action des larves rongeant sa tête de bois. Dans la scène finale, Titella se décompose entre les bras de sa bien-aimée Cristeta qui le pleure, inconsolable. Peu de temps après elle sèche ses larmes et, dans une sorte d'état second, elle s'approche de la boîte dans laquelle se trouve Cristòfol (le troisième protagoniste des marionnettes catalanes) et part à la recherche d'un autre être avec lequel parler et vivre.

Marionnette à gaine

Adultes

Pujulà i Vallés Frederic

Dépression

Solitude

Modernisme

Philosophique

Tragique

Frederic Pujulà, Titellas febles. Barcelona: Joventut, 1902 (couverture).

Catalan

Titella

Cristeta

Allégorie

Métathéâtre

Métadiscours sur le théâtre de marionnettes

Destruction d'une marionnette

Titellas febles

Faibles marionnettes

David risque sa vie en espionnant pour les Boers. Lorsqu'il apprend que les Anglais concentrent leurs troupes devant Kimberley, il va prévenir Louis Botha, le général boer. Botha mène son infanterie à l'assaut des Anglais. Pendant la bataille, David est capturé, mais les Boers le libèrent. David se retire à Kimberley en criant "Vive la liberté !".

Marionnette à tringle et à fils

Richard Maurice

Roubaix

Canevas manuscrit

Siège

Individu et histoire

Guerre

Dramatique

Épisode de la guerre Anglo-Boers

Général

Boer

Traître

Scène de bataille

La Bataille de Kimberley

Deux marionnettes à fils sont accrochées dans un théâtre. Après quelques exercices de gymnastique matinale, la Première, en grande forme, réveille la Deuxième qui a triste mine et qui est occupée à penser. Persuadée d'avoir une âme très riche, la Deuxième Marionnette fait la leçon à la Première en lui expliquant les principes du Bien et du Mal. Elle prétend être un acteur et se délivrer de son créateur, Dieu, devenu impuissant. Pourtant, elle doit demander à la Première Marionnette de l'aide pour dénouer ses fils ou pour se mouvoir. La Première, quant à elle, explique qu'elle est l'image de Bouddha. Suffoqué par cette déclaration, la Deuxième Marionnette, qui se sent mal, demande à la Première d'ouvrir la fenêtre, puis le paysage. Apparaît alors une maison en Birmanie, avec le maître des marionnettes qui a créé la Première et qui, très âgé, est sur le point de mourir.

Craig Edward Gordon

Italie

Florence

Bouddha

Création

Révélation

Comique

Couverture d'un exemplaire dactylographié du Premier prologue

The Scene

Marionnette

Vieillard

Choeur

Apparition

The First Prologue

Premier prologue

La première scène se déroule dans l’infirmerie d’un camp de prisonniers en Allemagne, à minuit, pendant la Première Guerre mondiale. Un prisonnier français pense à ses proches perdus : à sa femme, à son fils Jean (un aviateur mort au combat) et à ses petits-enfants qui sont restés orphelins. À ce moment, la Lune, "la Reine des songes", arrive, l'emmène dans un pays des rêves et lui montre une chambre d'enfant à Hostiaz.
 La deuxième scène nous présente un Ours en peluche dormant sur un lit d'enfant. La Lune s'adresse à l'Ours et pendant leur dialogue, on apprend que l’Ours est en fait un financier véreux qui s’est réfugié en Amérique du Sud après avoir ruiné ses actionnaires. La Lune tente en vain de persuader l'Ours de restituer l'argent volé (représenté par un diamant caché dans le ventre de l'Ours). Elle commence alors à partager ses peines d'amour: elle est amoureuse de Paul, un aviateur amputé de ses jambes. L'Ours, ayant appris la richesse de la Lune, se met à son service pour l'aider à obtenir l'amour de l'Aviateur. 
Paul ouvre la troisième scène qui se passe dans un salon où il est avec un autre personnage, le Rhabilleur. La Lune essaye de séduire Paul, mais ce dernier est le sujet de la moquerie de l'Ours car il a reçu une lette de rupture de la part de sa fiancée. L'Ours cherche, vainement, à convaincre Paul de se consoler avec la Lune. On apprend que Paul est le beau-frère de Jean, l’aviateur mort, fils du prisonnier de la première scène. 
Une certaine Rhodô, amoureuse de Jean, a pris en charge les enfants. L'Ours décide de marier Paul à Rhodô par laquelle il est attiré, mais celle-ci reste fidèle à Jean. L’Ours essaie alors d’embrasser Rhodô pour s’emparer de son porte-monnaie. Cela déclenche une bataille générale au cours de laquelle l’Ours, éventré, laisse échapper le diamant qui explose en dégageant une lumière éblouissante. Avec le lever de soleil, tous les personnages s'enfuient. 
La quatrième scène commence. On voit toutes les marionnettes sur la grande route. L'Ours se sent léger après s'être débarrassé du diamant, le Chœur et Rhodô enseignent à Paul à flotter dans les airs comme un cerf-volant. Une voiture, conduite par un nain noir, arrive. Les marionnettes y montent et partent dans un monde au-delà. 
La pièce se termine à l'aube, avec le réveil du Prisonnier, qui, après avoir vécu en rêve l’extase de la libération mystique, se retrouve condamné à revenir à cette « captivité éternelle ».

Claudel Paul

Brésil

Paris

Rêve

Aventure

Lune

Argent

Rivalité amoureuse

Bagarre

Renoncement

Fantastique

Couverture de la première édition : La Nouvelle Revue française, Gaston Gallimard, Paris, 1919.

Prisonnier

Ours en peluche

Aviateur

Amoureuse

Nain

Personnification

Monde illusoire

Songe

Scène rêvée

Chanson

L'Ours et la lune

Doña Caracolines, épouse du marchand don Berrendo, flirte plus que de raison avec Infiernillo, le garçon de boutique qui la courtise en lui écrivant des poèmes à l'eau de rose. Le perroquet de la maison, Hermógenes, les observe. Don Berrendo rentre de voyage plus tôt que prévu. Don Cristóbal lui intime de laver son honneur. Mais lorsque don Berrendo s'approche des amants, une étrange force l'arrête. Le marionnettiste (Titiritero) apparaît pour leur rappeler qu'ils ne sont pas maîtres de leurs gestes, mais que c'est lui qui les manipule. Une dispute s'engage avec les marionnettes qui revendiquent leur autonomie et opposent la volonté de l'auteur à la manipulation du marionnettiste.
Le marionnettiste disparaît. Don Cristóbal explique au public que ce conflit n'est autre que celui de la réalité extérieure avec la réalité inventée par l'art et demande que la représentation se poursuive comme si rien ne s'était passé. Don Berrendo retrouve sa liberté de mouvement et se jette sur Infiernillo. Il le bat à mort avec son bâton, accuse sa femme d'adultère et s'apprête à lui faire subir le même sort lorsqu'apparaissent deux Gardes qui l'arrêtent. Don Cristóbal disserte sur les malheurs causés par les élans amoureux des femmes, mais doña Caracolines tente de le séduire et de lui donner un baiser. Don Cristóbal résiste, il demande que le rideau tombe pour cacher ces indécences. Doña Caracolines revendique le droit de se rebeller contre l'auteur comme Don Cristóbal l'a fait contre le Marionnettiste, puis elle redouble de cajoleries et Don Cristóbal finit par céder à ses baisers.

Acteur et marionnette

Morales, José Ricardo (José Ricardo Morales Malva)

Espagne

València

Infidélité

Révolte

Marionnettiste

Auteur dramatique

José Ricardo Morales, Burlilla de don Berrendo. Madrid: Taurus, 1969 (couverture)

Espagnol

Don Cristóbal

Burlilla de Don Berrendo, Doña Caracolines y su amante

Petite farce de Don Berrendo