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28 pages
Auteur(s)
Casperl wird reich
Schicksalsdrama in vier Aufzügen
L'indication de genre, « ein Schicksalsdrama » (drame de destin), renvoie à une forme dramatique dont le modèle avait été donnée par la pièce Die Schuld [La Faute] (1813) d'Adolf Müllner (1774-1829), laquelle portait le même sous-titre. Pocci l'aborde, à son habitude, de façon satirique : il tourne en dérision la mode du romantisme noir avec ses fantômes, ses sorcières et ses trésors enfouis. Il en profite même pour mentionner, non sans ironie, son ancien ami Justinus Kerner (1786-1862), un écrivain romantique enclin au mysticisme et à l'occultisme, avec lequel Pocci avait eu de nombreux échanges sur des problèmes de philosophie et de théologie. Et comme nous sommes au théâtre de marionnettes, la référence au grand nécromancien Faust ne pouvait pas manquer : c'est donc en évoquant cette figure tutélaire que Casperl fera venir le fantôme, et la formule magique qu'on trouve dans les pièces de Faust est aussi citée - perlike.
Un homme s'enrichit de manière occulte
Pris d'insomnie, Casperl se plaint de son sort et se dit même prêt à invoquer les esprits à l'instar de Faust, quand un fantôme sans tête lui apparaît. Le fantôme lui demande de le sauver de l'enfer en accomplissant les rites nécessaires à minuit sur le lieu du gibet, en échange de quoi Casperl mettra la main sur le trésor que lui, le fantôme, a enfoui à cet emplacement quand il était encore brigand. Le lendemain, Casperl a oublié les paroles rituelles et sollicite l'aide de la sorcière Moosmayerin, qui lui donne la ceinture magique d'Holopherne. Dans la scène suivante, Casperl est devenu riche, mais il estime que l'argent n'est tout de même pas fait pour payer ses dettes et renvoie ses créanciers de façon injurieuse. Lorsqu'un agent de police vient pour l'arrêter, il parvient à l'enfermer chez lui et va à la taverne. En revenant, il trouve l'agent qui s'est pendu par accident à la corde avec laquelle il essayait de s'évader. Casperl est jeté en prison, mais il en est libéré par le fantôme, qui lui annonce que l'agent n'était pas mort et qu'il a repris son service.
Première représentation
Münchner Marionettentheater
Éditions et traductions
Franz Pocci: Lustiges Komödienbüchlein, fünftes Bändchen. München, Ernst Stahl, 1875
Franz von Pocci: Lustiges Komödienbüchlein 5. Editio Monacensia, München, Allitera Verlag, 2010