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Auteur(s)
L'Âne embourbé
Le recueil Les Ombres chinoises de mon père est un hommage au théâtre d’ombres construit par le père de Paul Eudel, Joseph François-de-Paule Eudel, dans le cadre de spectacles donnés au Crotoy (Somme) puis à Nantes, et enfin à la Réunion. Ce dernier s’était lui-même inspiré du théâtre d’ombres de Séraphin découvert en 1812, pendant ses études à Boulogne. Les intrigues des pièces sont tirées de quelques comédies de La Fontaine, de Perrault et du chanoine Schmidt.
Le thème de L'Âne embourbé reprend une image classique du "monde à l'envers", très présente dans l'iconographie médiévale et renaissante: l'inversion des positions entre animal et humain.
Le recueil est illustré de silhouettes des personnages reconstituées par Adolphe Giraldon, Émile Cohl et Jean Alexandre Ferdinandus.
Un ânier et son âne échangent leurs rôles
Mathurin, monté sur son âne Martin, se rend chez sa fiancée. En chemin, l’animal s’enfonce dans un bourbier. Mathurin tente de le tirer par la bride, mais en vain. Son costume jaune éclaboussé de boue, il finit par soulever l’âne sur son dos et le porte, tandis que celui-ci « brait et fait des crottins ».
Publications et traductions
Paul Eudel, Les ombres chinoises de mon père, Paris : Édouard Rouveyre, 1886.