Scapin maquereau - Albert Glatigny

Imprimé

28 pages

Auteur(s)

Scapin maquereau

Albert Glatigny
| 1863 | Paris, France
Genre
Drame en deux actes
Personnages
Scapin, Corbin, Pignouflard, Lucinde, Estelle, Des Putains
Nombre d'actes
2
Note

Scapin maquereau est l'une des pièces du répertoire du Théâtre érotique de la rue de la Santé à Paris. Né en 1862 à l'initiative de Lemercier de Neuville, ce projet collectif, appelé aussi Erôtikon Theatron, était porté par un groupe d'écrivains, de peintres et de compositeurs. Il entendait créer des spectacles libres où l'on pouvait traiter des thèmes érotiques de façon très crue. Les représentations étaient données devant une cinquantaine d'invités, dont Paul Féval, Henry Monnier, Jules Champfleury, Louis Edmond Duranty et Alphonse Daudet. Le castelet était installé dans une pièce vitrée qui servait d'antichambre à la maison où habitaient notamment Amédée Rolland et Jean Duboys, au 45 rue de la Santé à Paris.

Dès 1864, l'éditeur Poulet-Malassis a rassemblé ces pièces pour les publier à Bruxelles, afin de tromper la censure.

Dans le prologue, Polichinelle ouvre la pièce en revendiquant un théâtre nouveau, libre, irrévérencieux et moralisateur à sa manière. Il tourne en dérision le théâtre académique et annonce une œuvre destinée à plaire aux jeunes filles "curieuses".

Armand Gouzien a composé une ouverture pour la pièce Scapin maquereau.

Résumé

Avec l'accord de son père, une jeune fille se prostitue avant son mariage

Corbin, un bourgeois, se plaint de sa fille, ignorante en matière d’hygiène intime, alors que c’est la veille de son mariage avec Pignouflard qui « demain, effleuillera sa couronne virginale ». Il fait alors appel à Scapin, un proxénète qui se vante de pouvoir transformer Lucinde et de lui enseigner « la propreté ». Autrement dit, il s’agit d’une initiation à la sexualité et aux soins du corps, dans une maison close raffinée.

Lucinde, désormais installée dans la maison close, commence à découvrir son corps, l’hygiène et la sensualité. Elle croise Pignouflard, son futur mari. D’abord outré, il refuse d’épouser une femme « déflorée dans un bordel ». Lucinde tente de le convaincre que cette expérience a fait d’elle une meilleure amante : propre et instruite. Scapin prouve sa transformation en montrant l’eau sale de son premier bain et l’eau limpide de son dernier. Pignouflard tombe sous son charme. Corbin arrive avec la dot, Scapin triomphe, et tout se termine sur une morale parodique, « Le théâtre est l’école des mœurs », et sur le couronnement du buste du Marquis de Sade.

Date de composition
1863

Première représentation

Paris, France, Janvier 1863 -

Erôtikon theatron, rue de la Santé

Publications et traductions

Publication

Le Théâtre érotique de la rue de la Santé, son histoire. Batignolles [Bruxelles], [Poulet-Malassis], 1864-1866.

Éditeurs
Auguste Poulet-Malassis
Langue
Français
Tonalités littéraires
Comique, Érotique
Techniques d'animation
Marionnette à gaine
Public
Adultes
Licence
Domaine public

Mots-clés

Techniques théâtrales

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