Chassé comme un malpropre de la scène théâtrale de Berlin après le triomphe de la tragédie de Voltaire Alzire, Hanswurst est exilé à Salzbourg. Hébergé par Stoffel Knips, il séduit la femme de son hôte. Stoffel Knips les surprend en flagrant délit et les met à la porte. La détresse de Hanswurst est telle qu’il tente de se suicider, mais l’orage foudroie la branche à laquelle il s’est pendu : deux Turcs qui passent par-là trouvent le couple évanoui et le prennent à bord de leur felouque à destination de la Turquie. Pendant la navigation, Madame Knips accouche de deux enfants, un garçon et une fille, qui grandissent à vue d’œil. En Turquie, Hanswurst est castré pour devenir eunuque dans le sérail du sultan. Madame Knips – qui était tombée à la mer avec son fils pendant la traversée, mais a réussi à rejoindre la côte à la nage – et sa fille se disputent les faveurs du sultan : Hanswurst s’en offusque et fait un scandale, puis est banni par le sultan, pour se retrouver enfin à Berlin où il noue une relation avec une prostituée. Il reconnaît dans un client de la maison close son propre fils, lui aussi sauvé de la noyade et désormais magister en philosophie à l’université. A la lecture que ce dernier donne de l’almanach littéraire Allgemeine deutsche Bibliothek de l’éditeur berlinois Friedrich Christoph Nicolai, tous les personnages présents meurent d’épouvantables coliques.

Non spécifié

Schink Johann Friedrich

Allemagne

Berlin

Imprimé

Turquie

Sultan

Sérail

Infidélité

Prostitution

Suicide

Éducation

Critique littéraire

Sturm und Drang

Génie (être surnaturel)

Aventure

Navigation

Sexe

Castration humaine

Mutilation

Accouchement

Orage

Tempête

Scatologie

Colique

Fornication

Trivialité

Obscénité

Satirique

Illustration anonyme sur la page titre du recueil Marionettentheater de Johann Friedrich Schink

Allemand

Hanswurst

Madame Knips

Turc

Marin

Fille (rapport de filiation)

Garçon

Médecin

Esclave

Dame

Vieille femme

Souffleur (au théâtre)

Scène de reconnaissance

Équivoque grivoise

Morcellement du corps

Prologue

Adresse au public

Intrigue amoureuse

Scène de pendaison

Pièce en vers

Épilogue

Rebondissement

Scène de bordel

Registre ordurier

Allusion à l'actualité littéraire

Hanswurst von Salzburg mit dem hölzernen Gat

Hanswurst de Salzbourg au cul de bois

Sylvia, tenancière d'une maison de prostitution, finit sa toilette devant le miroir et souhaite prendre pour un soir la place de ses employées. De son côté, le proxénète Dorante décide lui aussi de changer de rôle en devenant client d'une prostituée. Sylvia, le voyant, l'invite à monter. Tous deux, ignorant le statut l’un de l'autre, se retrouvent dans une petite pièce. Commencent alors leurs coquineries que Sylvia mène avec fantaisie. Après l’échange réciproque des plaisirs, ils se rendent compte qu’ils partagent le même métier. Ce fait redouble leur passion et ils se proposent d’ouvrir une nouvelle maison close ensemble.

Marionnette à gaine

Adultes

Lemercier de Neuville Louis

France

Paris

Argot

Maison close

Erotisme

Érotique

Farcesque

Comique

Félicien Rops, frontispice pour Le Théâtre érotique de la rue de la Santé (1864).

Français

Proxénète

Monologue

Air chanté

Quiproquo

Acte sexuel

Comique de situation

Comique de langage

Les Jeux de l'amour et du bazar

Corbin, un bourgeois, se plaint de sa fille, ignorante en matière d’hygiène intime, alors que c’est la veille de son mariage avec Pignouflard qui « demain, effleuillera sa couronne virginale ». Il fait alors appel à Scapin, un proxénète qui se vante de pouvoir transformer Lucinde et de lui enseigner « la propreté ». Autrement dit, il s’agit d’une initiation à la sexualité et aux soins du corps, dans une maison close raffinée. Lucinde, désormais installée dans la maison close, commence à découvrir son corps, l’hygiène et la sensualité. Elle croise Pignouflard, son futur mari. D’abord outré, il refuse d’épouser une femme « déflorée dans un bordel ». Lucinde tente de le convaincre que cette expérience a fait d’elle une meilleure amante : propre et instruite. Scapin prouve sa transformation en montrant l’eau sale de son premier bain et l’eau limpide de son dernier. Pignouflard tombe sous son charme. Corbin arrive avec la dot, Scapin triomphe, et tout se termine sur une morale parodique, « Le théâtre est l’école des mœurs », et sur le couronnement du buste du Marquis de Sade.

Glatigny Albert

Bourgeoisie

Relation père-fille

Hygiène

Mari

Albert Glatigny, Scapin Maquereau, 1883.

Scapin

Bourgeois

Prétendant

Prostituée

Personnage muet

Voix hors-scène

Scapin maquereau

Florestant, un jeune homme marié, ayant laissé sa femme dans leur foyer, rend visite à Urinette, une prostituée. Néanmoins, ni les approches d'Urinette, ni sa fantaisie ne sont en mesure de réveiller le jeune homme. Après plusieurs tentatives infructueuses, Urinette, désespérée et furieuse, laisse Florestant seul et honteux.

Vaudeville

Adultère

Érotisme

Félicien Rops, frontispice pour le Théâtre érotique de la rue de la Santé (1864).

Jeune homme

Scène chantée

Posture corporelle comique

Un caprice

Sur une colline dominant Athènes vers 300 avant J.-C., le vieux poète Michès, ruiné par la courtisane Phryné, implore les dieux de la châtier. Cependant, avant le jugement, le récit revient sur les événements qui ont précédé ce jour décisif. La transplantation burlesque d’un cabaret célèbre parmi les temples constitue le second tableau : artistes, clients et courtisanes assistent à un spectacle d’ombres où Jupiter séduit Léda. Phryné interrompt la scène d’un provocant « Vas-y, Léda, plume-le ! », un blasphème qui lui vaut d’être dénoncée. 
Pour amadouer Khenayos, le président du tribunal des Héliastes, Phryné tente une visite « diplomatique » tout en charme. Mais l'épouse légitime Khrobyle veille et fait échouer la manœuvre. Peu après, sur la promenade d’Athènes, Phryné croise son amie Mélissa, également courtisane. Celle-ci lui conseille de faire appel à l’éloquent avocat Hypéride, plus sensible à la beauté qu’à l’argent. La veille du procès, Phryné passe la nuit avec Hypéride pour « inspirer » sa plaidoirie. Il promet alors de faire de son corps la charpente même de son discours. Le jour du jugement, une scène pastiche du célèbre tableau de Gérôme prend vie : devant les juges alignés, Hypéride arrache le voile de Phryné, révélant sa nudité « chaste », et conclut avec aplomb : « Le tribunal appréciera ». La beauté triomphe : Phryné est acquittée. Au crépuscule, Michès constate que, dans ce monde « athénien », « le vice est récompensé et la vertu punie », et que l’art triomphe par le pouvoir d’Éros.

Théâtre d'ombres

Donnay Maurice

Mythologie grecque

Jugement

Punition

Vengeance

Jalousie

Séduction

Plaidoirie

Beauté

Lyrique

Maurice Donnay, Phryné, 1894 (couverture).

Narrateur

Poète

Ésope

Aristippe

Analepse (Flash-back)

Passages versifiés

Aparté

Métathéâtre

Personnage déshabillé sur scène

Chanson finale

Phryné

Le marquis s’ennuie, et l’abbé Prout cherche une solution pour lui changer les idées et propose d’introduire une présence féminine au château. Il suggère alors de confier la gestion du domaine à une jeune orpheline, Mademoiselle Clotilde de Blanc-Bedon, sortie du couvent des Dames du Soulagement aux Tentations. Cependant, cette jeune fille n’est autre qu’une prostituée que l’abbé Prout fréquente en secret. À son arrivée au château, Clotilde charme immédiatement le Marquis, qui en devient envoûté. Peu après, Gontran, le neveu du marquis, rentré d’un voyage d’affaires, croise Clotilde. Il reconnaît en elle la femme qu’il a fréquentée lors de son "séjour d'affaires" à Paris. Plus tard, c’est Théobald, un autre habitant du château, qui fait la connaissance de Clotilde et en tombe éperdument amoureux à son tour. Lorsque Gontran découvre que le marquis envisage d’épouser Clotilde, il s’inquiète des conséquences sur son héritage familial. Troublé, il partage ses préoccupations avec l’abbé Prout, qui lui promet de trouver une solution : Clotilde restera au château, mais comme simple gouvernante.

Ranson Paul

Ennui

Mensonge

Femme fatale

Amour

Château

Héritage

Paul Ranson, illustration pour Le Lis de la vallée, 1902.

Abbé

Marquis

Neveu

Cousin

Jeune fille

Changement de statut social

Le Lis de la vallée

Le Montreur sort d’un sac les marionnettes de Punch et du chien Tobby pour jouer son spectacle. Punch et Tobby rencontrent une cartomancienne malhonnête qui prédit à Punch un avenir tragique. Ils volent son argent et s’enfuient, puis jouent un mauvais tour au commissaire Gambrinus. L’Adjoint les poursuit, mais finit par recevoir des coups de gourdin.
Punch rencontre Judith, et le Montreur les unit comme proxénète et prostituée ; elle séduit les clients et il les assomme. Plus tard, Judith accouche d’Anatole directement adulte, et Punch tue le Professeur Levieux. L’Hydre ("l'emmerdeuse en tout genre", à la fois démarcheuse et assistante sociale ) veut retirer la garde d’Anatole à Punch, son père. Ils se disputent et décapitent l’enfant. Punch tue l’Hydre, puis étrangle Judith. Le Commissaire et l’Adjoint rattrapent Punch. Le procès impose l'avis d’un psychiatre, mais Punch frappe le Psycha-cho-chiatre et s’enfuit à nouveau. Il couche avec la femme du Commissaire Gambrinus, qui les surprend. Punch est condamné à mort, mais parvient à décapiter le Bourreau à sa place. Le Diable apparaît alors sous la forme de Tobby ; ils s’affrontent et Punch le tue, déjouant la prédiction de la Cartomancienne.

Recoing Éloi

Choisy-le-Roi

Cruauté

Meurtre en série

Couple

Avortement

Justice

Bâton

Polémique

Gore

La Ballade de Mister Punch, affiche, 1976.

Punch

Judy

Chien

Marionnettiste

Enfant

Commissaire de police

Policier

Gardien

Assistante sociale

Juge

Voix

Main

Psychiatre

Avocat

Bourreau

Diable

Mise en abyme

Gifle

Dialogue entre la marionnette et le marionnettiste

Coup de bâton

Chanson

Course-poursuite

Scène de ménage

Allusion à l'actualité politique

Accouchement en scène

Meurtre en scène

Apparition du manipulateur

Personnage jeté hors de la scène

Intervention finale du diable

La Ballade de Mister Punch

Marie et Line, deux sœurs jumelles, ou deux filles identiques - à moins que ce ne soit Marilyne? - se remémorent leur enfance traumatisante. Victimes d’une mère abusive et violente, elles de tout ce qu'elles voudraient lui dire. Elles se remémorent leur enfance traumatisante, jusqu'à l'avortement auquel elle les a contraintes.