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La bella della fonte
La bella della fonte (La belle de la source) d'Anna Vertua Gentile s'inscrit dans la tradition du conte, en mobilisant les caractéristiques du genre : la figure de la princesse en fuite face à la malveillance de son oncle, le motif du fiancé salvateur et celui du serviteur loyal. L'autrice enrichit néanmoins cette trame narrative traditionnelle par l'introduction d'éléments exotiques, tels que les origines des nobles (russes), et comiques, puisés dans l'univers populaire, avec des personnages simples mais au grand cœur.
Anna Vertua Gentile, reconnue pour sa contribution aux publications destiné à la jeunesse, intègre à son récit une dimension didactique manifeste à travers l'insertion de préceptes moraux qui viennent clore l'œuvre.
Le texte a été publié une deuxième fois par l'autrice, sous le titre alternatif La naiade della cascata (La Naïade de la cascade) dans le recueil Burattini interessanti : serie di produzioni pel teatrino delle marionette, Milan: A. Vallardi, 1923.
Une princesse se cache pour fuir son oncle qui veut l'envoyer au couvent
Les habitants d'un village de campagne discutent d'une apparition : ils ont aperçu une belle jeune fille près de la source. La paysanne Nena et la meunière Madda croient en cette vision, contrairement au fils de cette dernière, le meunier Poldo. Sachant que les villageois viendront vérifier pendant la nuit, Fagottino se déguise avec un drap blanc et les attend à la source. Les habitants accourent alors pour constater les faits : le bûcheron Momo, le chasseur Selmo, le montagnard Pippo, ainsi que Madda et Nena, tous croient à l'apparition d'une nymphe.
Mais peu après, un incendie se déclare dans un immeuble proche. Des personnes en sortent : il s'agit de la prétendue nymphe, en réalité Olga, une princesse, et Fagottino, un aubergiste à son service. Ce dernier a allumé le feu pour la protéger contre son oncle, le comte Tacoff, qui la poursuit pour l'enlever et la contraindre à entrer au couvent afin de s'approprier ses biens. L'oncle, attaché à un arbre, parvient à se libérer. Les villageois sont prêts à défendre Olga, mais à ce moment-là arrive le fiancé de la princesse, le marquis Nicolò, qui la sauve et ordonne à ses gardes d'envoyer le comte en Sibérie. Le mariage du marquis et d'Olga va être enfin réalisé, ainsi que celui de Nena et Poldo.
Publications et traductions
Anna Vertua Gentile, Nuovo teatrino per le marionette. Milano : Galli, 1892
