La bella addormentata nel bosco (La Belle au bois dormant) de la marionnettiste Maria Signorelli revisite le célèbre conte de Perrault en y apportant plusieurs modifications: l'intégration d'un chat comme personnage majeur et l'ajout d'une dimension humoristique.
Conçue pour le théâtre jeune public, la pièce bénéficie en 1950 d'une mise en scène d'exception, réunissant plusieurs artistes de renom: la metteuse en scène est la réalisatrice Lina Wertmüller, tandis que Maria Signorelli crée aussi les marionnettes, Lidia Ivanova compose la musique et Alfredo Furiga conçoit la scénographie.

Un orateur annonce la naissance de la fille du roi et invite les fées à la fête organisée en son honneur. Les fées dansent, chantent et offrent des cadeaux à la princesse. Soudain, la sorcière apparaît dans un fracas de tonnerre et d'éclairs, vexée de ne pas avoir été invitée. Malgré les tentatives d'apaisement du roi et de la reine, elle jette un sort par vengeance : la princesse se blessera avec un fuseau et tous s'endormiront. La reine ordonne alors la destruction de tous les rouets.
Seize ans plus tard, un chat dialogue avec une vieille femme qui file malgré l'interdiction. La princesse entre dans la tour. Affamé, le chat se dispute avec la vieille dame une entrecôte. Dans la confusion, la princesse se blesse et s'endort, entraînant la dame dans le sommeil. Le chat peut enfin manger.
Un siècle s'écoule. Le chat, qui a profité des provisions du château, reçoit la visite d'une chatte qui souhaite l'épouser pour ses richesses. Un prince arrive, affirmant qu'on lui a prédit qu'il trouverait ici la belle endormie. Le chat s'inquiète d'abord de perdre son pouvoir et ses provisions, mais se rassure quand le prince lui promet un bon traitement. Le prince embrasse la princesse, qui se réveille avec tout le château. Le mariage est immédiatement célébré.