Imprimé
35 pages
Don Juan oder der Steinerne Gast
Libraire et éditeur allemand, Scheible est surtout connu pour sa revue Das Kloster [Le Couvent], parue à Stuttgart entre 1845 et 1850. Il s'y intéresse à toutes les formes d'expression populaire en langue allemande : parmi les nombreuses sources qu'il publie à cette occasion, on peut trouver plusieurs pièces pour marionnettes. Elles mettent en scène les personnages de Faust et surtout de Don Juan, dont Scheible donne trois versions différentes. Le manuscrit de celle-ci provient d'un théâtre de Strasbourg et semble être la source de la réécriture qu'en propose le musicien et collectionneur de pièces pour marionnettes Karl Engel en 1875. À la différence d'Engel qui adapte largement les pièces qu'il reproduit, Scheible dit n'avoir quasiment pas retouché le texte, sauf pour corriger l'orthographe parfois hasardeuse du manuscrit. Il réalise en tout cas avec cette publication un travail pionnier dans le recollement du corpus de pièces pour marionnettes sur le personnage de Don Juan.
Le séducteur puni
Don Juan surprend les déclarations amoureuses de Donna Amarilles à Don Philippo et décide de devancer ce dernier sur le lieu du rendez-vous. Par le truchement de son domestique Hans Wurst, il sollicite dix mille thaler de son père Don Alfaro. Celui-ci lui fait donner deux sous, pour qu’ils s’achètent tous deux les cordes pour se pendre. Don Juan rosse alors son père et le vole. Il cherche à enlever Donna Amarilles, mais est surpris par le père de celle-ci, Don Pedro, et le tue. Le bateau que Don Juan et Hans Wurst prennent pour fuir fait naufrage, mais ils survivent tous deux et trouvent refuge chez un ermite dans les bois. Déguisé avec le froc de l’ermite, Don Juan assassine Don Philippo qui s’est lancé à sa poursuite. Il cherche encore à abuser d’une bergère et d’une princesse qu’il rencontre dans les bois : il élimine la princesse, parce qu’elle lui résiste. Enfin Don Juan et Hans Wurst parviennent au cimetière où se dresse la statue équestre de Don Pedro, qu’ils invitent à dîner. La statue accepte, mais finalement c’est Don Juan qui se rendra chez elle pour un festin nocturne dans le cimetière. Don Pedro l’exhorte à la pénitence, mais il refuse et est condamné. Il se repent alors de ses crimes. Un ange lui offre la rémission de ses péchés : il ne s’en estime pas digne et est emporté par les furies infernales. Hans Wurst, quant à lui, chasse deux diables qui lui proposaient un semblable dîner.
Autres titres
Éditions et traductions
Das Kloster. Weltlich und geistlich, Stuttgart, Johann Schreible, 1846, 725-760